Marketing Digital : 7 questions à se poser avant de lancer son entreprise
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7 techniques pratiques pour développer sa créativité

Automatisation, robotisation, intelligence artificielle… les nouvelles technologies s’accaparent chaque jour un peu plus le travail humain. Rien de nouveau, le plus vieil outil humain connu, un galet taillé, est vieux de plus de 2 millions d’années. Les luddites, du nom de ces tondeurs et tricoteurs anglais qui ont tenté de s’opposer au 19ème à l’arrivée des métiers à tisser, briseurs de machines n’y pourront rien.
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    Cependant cette automatisation et robotisation galopante n’est pas synonyme de moins d’humanité pour nous, bien au contraire. En s’emparant des compétences techniques, les technologies nous poussent à nous attacher aux compétences qui sont hors de leur portée, les compétences humaines et relationnelles que les anglosaxons nomment également Soft Skills.

    La créativité fait partie de ces compétences humaines et relationnelles. Une compétence qui n’est pas l’apanage de métiers « créatifs » qui se concentreraient dans les univers de la communication, du marketing et du design, mais est bel et bien une compétence de plus en plus utile, quel que soit le métier, quel que soit le domaine. En effet, dans un monde dont la transformation nous donne le sentiment de s’accélérer, la créativité, cette capacité à faire émerger des idées pour répondre à des questions et problématiques nouvelles, est clé. Car ce sont ensuite ces idées que l’innovation cherchera à transformer en réalité.

    La créativité : un simple jeu de Lego

    La créativité est une compétence que l’on possède tous, mais que nous musclons différemment. Avant tout car la créativité est un simple jeu de Lego, qui consiste principalement à associer, combiner et reconfigurer, ou comme l’affirmait déjà Steve Jobs « La créativité consiste juste à relier des choses entre elles. »

    Il est possible de considérer que l’ensemble des objets et concepts qui vous entourent sont formés de paradigmes, c’est-à-dire de briques constitutives qui les définissent. Le chariot est constitué d’un support (premier paradigme) sur lequel sont placées 4 roues (2ème paradigme). La première ampoule de Thomas Edison était constituée d’une bulle en verre, à l’intérieur de laquelle se trouvait du gaz inerte et un filament de bambou qui en brulant brillait. L’aspirateur est constitué d’un tuyau d’aspiration, d’un moteur, d’un sac de réception de la poussière…

    Une fois identifié les paradigmes d’un sujet il est alors possible de jouer avec pour créer des combinaisons (et donc des idées) nouvelles. Il existe alors 3 actions de base, ajouter, remplacer et supprimer. Si je cherche à ajouter un moteur à vapeur à un chariot, je me mets sur la voie pour inventer un véhicule, comme l’a fait Joseph Cugnot en 1769 avec son Fardier. Si je remplace le gaz inerte contenu dans la première ampoule de Thomas Edison en y plaçant un mélange contenant du gaz halogène et si je remplace le filament de bambou par un nouvel alliage en métal je me mets sur la voie d’inventer l’ampoule halogène, qui dure et brille plus longtemps. Enfin si, comme James Dyson, je m’intéresse à l’aspirateur, je peux chercher à en supprimer le sac et ainsi chercher à inventer l’aspirateur sans sac. La même action créative lui a d’ailleurs donné l’idée du ventilateur sans pale ou du sèche-cheveux sans hélice. Ajouter, remplacer, supprimer.

    Prendre à contre-pied le fonctionnement de notre cerveau

    Mettre en œuvre ce jeu de Lego nécessite cependant de savoir provoquer et prendre à contre-pied nos habitudes, nos réflexes et automatismes de pensée. Ces derniers peuvent en effet nous empêcher d’éclairer différemment les paradigmes du sujet qui nous occupe, d’autant plus que celui-ci nous sera habituel. Ou encore nous limiter dans notre capacité à saisir des briques de Lego nouvelles.

    Les techniques suivantes capitalisent sur l’ensemble des réflexions ci-dessus pour vous permettre de développer votre habitude créative. Ces techniques sont à exploiter seul ou, pour encore plus d’efficacité, à plusieurs.

    Technique 1 : Retournez le monde !

    Nous l’avons vu, tout objet, produit, service, process… est constitué de paradigmes (une voiture est constituée d’un volant, de roues, d’un moteur, de sièges, d’une carrosserie…). Les identifier pour ensuite les inverser ou les provoquer est une source puissante pour produire des idées nouvelles et en rupture.
    Pour le sujet, le produit, le service, le process, sur lequel vous souhaitez produire des idées nouvelles, divisez une feuille en 2 colonnes. Faites dans la colonne de droite la liste de tous les paradigmes que vous pouvez identifier.
    Dès que la liste vous semble complète, passez à l’étape suivante en cherchant à identifier des idées construites à partir d’une inversion ou provocation de chaque paradigme.

    Exemple :
    Paradigme : Une voiture possède 4 roues.
    Inversion ou provocation du paradigme possible : Comment imaginer une voiture sans roues ?
    Réponse possible : une voiture qui fonctionnerait à la manière des tanks avec des chaînes.
    Inversion ou provocation du paradigme possible : Comment imaginer une voiture à 1 roue
    Réponse possible : Un véhicule qui s’inspirerait des Gyroroue actuelles.

    Technique 2 : Amusez-vous avec le hasard

    Il est possible de donner la carte géographique comme métaphore au fonctionnement du cerveau. Par habitude nous avons tendance à emprunter toujours les mêmes chemins. En la matière le hasard, comme émergence d’inattendu peut nous conduire à trouver des briques nouvelles que nous allons ensuite pouvoir utiliser dans notre jeu de Lego. C’est d’ailleurs pourquoi tant d’inventions ont été inventées par hasard, nommons la pénicilline, le pacemaker, le micro-ondes, l’imprimante à jet d’encre, le coca-cola, le post-it, les rayons x ou encore le champagne.
    En matière de créativité il est possible de provoquer ce hasard grâce au tirage aléatoire d’un mot clé (technique proposée par Edward de Bono) ou d’une image. Utiliser le hasard et plus particulièrement le tirage d’un mot au hasard, permet de provoquer le cerveau en le projetant à un autre endroit nouveau sur sa carte mentale.
    Pour mettre en œuvre cette technique, face à une problématique ou à un sujet sur lequel vous souhaitez avoir des idées nouvelles, saisissez le premier livre qui passe à porter de main, ouvrez le sur une page au hasard et pointez un mot également au hasard. Puis partez de ce mot pour essayer de le relier par association d’idées successives à votre problématique initiale.
    Un participant utilisant cette technique pour chercher une idée nouvelle afin de réinventer les smartphones tira le mot « tapis ». Associant « tapis » à « poussière » et donc à « microbes », il eu l’idée de développer un concept de smartphone fait dans une matière antibactérienne.

    Technique 3 : Amusez-vous avec vos pires cauchemars

    Nous fuyons naturellement la pensée de situations désagréables, voire cauchemardesques, pourtant ce sont des sources puissantes pour produire des idées nouvelles. Vous souhaitez améliorer un produit, un service, un process ou une organisation ? Décrivez sur des post-it ou dans un carnet les pires situations possible concernant votre sujet. Vous souhaitez inventer un nouveau concept de restaurant ? Imaginez les pires choses qui puissent vous arriver au restaurant. Puis partez de ces cauchemars pour transformer cet élément en quelque chose de positif. Vous avez décrit des comportements, des traits qui font peur, qui énervent, voire qui répugnent… Mais que peut-il se cacher de positif derrière chacun de ces cauchemars ou situations désagréables ? Derrière chacun de ces traits négatifs ? Un participant imaginant se retrouver dans un restaurant où tous les produits soient composés du pire de ce que l’on peut trouver sur le marché, imagina un concept de restaurant éducatif où l’on utiliserait ce qu’il y a de pire pour montrer comment la malbouffe nous entoure.

    Technique 4 : Piratez votre vie.

    Nous vous aidons à « hacker » votre vie. Pour cela divisez une feuille blanche en deux colonnes. Dans la colonne de droite, notez quelles sont vos habitudes sur une journée ou, mieux, sur une semaine. A quelle heure vous levez-vous ? Que mangez-vous ? Quelles sont vos habitudes matinales ? Par quelle route vous rendez-vous à l’école, au travail, au bureau ? Où allez-vous déjeuner ? Que mangez-vous ? Que faites-vous en général en fin d’après-midi ? Où dînez-vous ? Que mangez-vous ? Comment occupez-vous vos soirées ? Que faites-vous avant de vous coucher ? Que faites-vous le samedi ? Que faites-vous en général le dimanche ?
    Dans la colonne de gauche, face à chaque habitude, imaginez comment la remplacer par quelque chose d’inédit pour vous, et imaginez le déroulement d’une journée, ou d’une semaine, totalement en rupture avec vos habitudes. Puis décidez de vivre réellement la différence et cette « disruption » personnelle.
    Une fois que vous aurez vécu cette journée ou cette semaine différente, prenez le temps de noter dans votre carnet ce qui vous a plu ou moins plu. Mais aussi quelles sont les choses nouvelles que vous avez découvertes.
    Changer nos habitudes c’est s’ouvrir à la nouveauté et à la découverte de nouvelles idées, objets, formes, couleurs, odeurs, impressions… Saisissez-les car plus d’idées nouvelles, c’est plus de possibilités d’associations et de combinaisons, et donc plus de créativité.

    Technique 5 : Ouvrez-vous à la différence.

    Dans la continuité de la technique précédente, comprenez que s’ouvrir à la différence est une clé majeure en matière de créativité. Ouvrez-vous donc en permanence à la rencontre de personnes issues d’univers et de parcours de vie différents du vôtre. Ouvrez-vous à de nouveaux champs en sachant découvrir et apprendre, tel un enfant curieux, des livres, des musiques, des films ou des arts qui sont éloignés de vos champs de prédilection. L’objectif est de prendre à contre-pied nos habitudes cognitives. L’objectif est d’entrer dans des sphères nouvelles, s’autoriser à vivre la différence.
    Nombre des techniques exposées ici ne peuvent fonctionner en groupe, uniquement si les participants ne cherchent pas de prime abord à nuancer ou critiquer les idées produites, mais au contraire à tout saisir (d’où les consignes du « brainstorming » qui insistent sur l’importance de ne jamais dire de « non » ou de « oui mais… », uniquement des « oui » et des « oui et… » lors des phases d’exploration créative) et cherchez à produire des idées nouvelles, même si elles peuvent sembler absurdes au premier abord.
    Si la Californie est devenue si créative au 20ème siècle c’est aussi car elle a su s’ouvrir et accepter la différence en accueillant sur son territoire des populations qui étaient parfois stigmatisées ailleurs. Miles Davis a révolutionné le Jazz avec son album Kind of Blue car il a fait confiance à Bill Evans, un pianiste blanc, contre l’avis de nombre de personnes de son entourage qui considéraient que le Jazz devait rester une musique de « noirs ». Et c’est une actrice sulfureuse, Hedy Lamarr et pianiste excentrique, Georges Antheil, qui déposèrent le premier brevet d’un dispositif « d’étalement de spectre », concept majeur au cœur de technologies telles que la wifi ou encore le Bluetooth, alors que ni l’un ni l’autre n’étaient ingénieurs.

    Technique 6 : Rebondissez !

    Le rebond créatif désigne ce processus qui consiste à rebondir sur une idée pour venir l’enrichir d’éléments nouveaux. C’est une technique particulièrement efficace à plusieurs. Vous avez un sujet ou une question sur lequel vous souhaitez avoir des idées nouvelles ? Inviter les participants à se disposer en cercle. A chacun donnez un post-it et un feutre. Et dans le silence, invitez-les à inscrire la première idée qui leur vient à l’esprit concernant votre sujet. Faite ensuite circuler les post-it par la gauche. Chaque participant faisant passer son post-it à son voisin de gauche. La consigne est alors de rebondir et d’enrichir l’idée que l’on reçoit de son voisin sans contredire ou nuancer, les idées doivent être prises pour acquises. Obligation d’enrichir et de rebondir, par écrit et dans le silence. Faite autant d’itération qu’il y a de participants, afin de permettre aux idées de circuler successivement, s’enrichissant à chaque fois qu’elles passent entre les mains d’un nouveau participant. A la fin de la séquence, chaque participant récupère donc son idée initiale enrichie des idées de tous les autres.
    Invitez ensuite les participants à partager leurs idées par ressemblance pour les catégoriser et les nettoyer.

    Technique 7 : Sachez utiliser un carnet à idées

    Choisissez un cahier qui vous plaît. Chaque jour placez-y au minimum trois éléments : écrit, dessin ou photo. Ne structurez rien. Assumez le désordre dans ce carnet. Quotidiennement, écoutez votre intuition, dès qu’une parole ou une idée vous interpelle, notez-la. Dès qu’une forme ou un objet vous intéresse car vous le trouvez beau, esthétique ou surprenant, prenez-le en photo et collez celui-ci dans votre carnet, ou saisissez-le en dessinant. Chaque matin, avant de débuter votre journée, sélectionnez au hasard deux éléments dans ce carnet, et cherchez à les associer pour créer une nouvelle idée.
    Cette habitude quotidienne, en plus de vous placer chaque jour dans un état d’esprit créatif, va muscler votre créativité en vous entraînant à associer, combiner, détourner, réutiliser pour créer et inventer.


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