Tour du monde des startups : La Révolte Grecque

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Récession économique, marasme, austérité, restrictions budgétaires, crise, voici autant de raisons de ne pas entreprendre que de mots qui minent l’actualité européenne sur le cas Grec actuellement.

Le système capitaliste alimente la création d’entreprise, la nourrit, et la permet. Nous pouvons donc nous demander si cette création subsiste lorsque le système connait ses heures les plus sombres.
Certains affirmeront que non, on ne peut créer des startups dans un contexte de crise économique, il ne peut y avoir d’investissements quand le déficit public terrasse la condition de la population, notamment sa capacité à effectuer des échanges.

Ces personnes-là auraient raison, si elles considéraient le milieu entrepreneurial comme quelque chose de partiellement efficace dans le progrès de la société.
Seulement voilà, il s’avère que quand l’économie est ralentie ou quand un système s’éteint, c’est bien ceux qui ont la capacité d’en réinventer un nouveau qui brillent. Ainsi, quand un pays comme la Grèce connait une crise sans précédent dans le secteur public, quand des milliers d’emplois sont en cours de destruction, de nombreux individus se reconvertissent vers la création.
Certains se disent que de toute façon ils n’ont plus rien à perdre, d’autres se disent que la microéconomie est un moyen plus efficace que l’action gouvernementale pour régler les problèmes du pays, et d’autres encore se disent ironiquement que s’ils arrivent à créer une entreprise en Grèce, ils réussiront n’importe où.
En effet, la jeunesse grecque a grandi dans un pays qui a perdu un quart de sa richesse en 6 ans de récession, dans un pays où un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage. De sacrés arguments pour franchir le Rubicon.

Vous me direz : Oui, ça motive beaucoup de gens, mais il n’empêche que la réussite entrepreneuriale ne se fait pas seul, il faut des structures, de l’argent, et de l’accompagnement.
En effet, et vous serez surpris, ça n’a jamais été autant le cas depuis le début de la descente aux enfers économique. Il n’y a jamais autant eu d’argent investi pour les startups, et l’on compte 70 millions d’euros d’investissements (en partie financée par l’Union européenne) pour faire décoller les 400 startups grecques en activité, et les emmener jusqu’à l’étape de financement internationale. Une dizaine d’incubateurs ont ouvert, et des espaces de co-workings fleurissent petit à petit.

Aujourd’hui, 1001 startups est au cœur de l’esprit startup : Décider soudainement de se relever ensemble, pour embrasser la révolte contre un système faillible, qui, boitant chaque jour de plus en plus, finira bien par s’écrouler, par laisser place à un autre plus juste et plus positif pour l’humanité.

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Verdical

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Verdical est une startup permettant des installations végétales verticales. La jeune startup veut ainsi démocratiser le procédé, qui permettrait un urbanisme vert pour le futur. En effet, on constate fortement que le phénomène de « smart cities », qui passionnent tant certaines startups, permet de se poser des questions concernant la ville de demain, et nous sommes certains de deux choses: Premièrement, que l’homme ne pourra pas entrevoir son habitat dans nature dans les prochaines années. Deuxièmement, que pour faire pousser de la nature dans les villes, il faudra penser à des nouvelles manières de plantation: D’où Verdical.

La jeune pousse fait partie de la seconde cohorte de l’incubateur «The Egg », crée en 2013 à Athènes, et qui donne un visage dynamique à ces nouveaux entrepreneurs grecs.

Verdical est assez révolutionnaire dans son genre, car la startup propose des prix de près de 90% moins chers que les actuels concurrents du marché mondial, permettant ainsi un futur « vert », mais surtout un « vert économique ».

On n’en sait pas beaucoup plus pour l’instant sur le business model de la startup, mais on sait en revanche qu’elle va chambouler beaucoup de chose si elle arrive à se hisser au niveau international.

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Taxibeat

Taxibeat s’attaque à une industrie que nous connaissons bien dans l’actualité, vous pouvez vous en douter avec un nom bien intuitif : L’industrie des Taxis.
Taxibeat, à l’inverse d’Uber n’attaque pas le marché de la même manière, il faut dire que le contexte est lui même aussi peu différent.

En effet, à Athènes, 15 000 taxis en piteux état se trainent tous les jours pour donner de la mobilité à la population. Seulement, bien que sécuritaires, certains chauffeurs que l’on nomme les « Tarifas », offrent un service que l’on pourrait qualifier d’un tantinet désagréable. Permit par l’attitude laxiste globale provoquée par le marasme économique c’est le choix de clientèle, la conduite, la propreté, et la qualité globale des trajets qui laissait donc souvent à désirer et c’est bien ce que Nikos Drandakis a compris en 2011 en fondant Taxibeat.

Ainsi, en échange d’une commission de 10%, les chauffeurs de Taxi peuvent s’inscrire sur l’application et apparaissent à l’écran lorsqu’un client cherche un taxi dans les alentours accompagnés d’une photo, du modèle de sa voiture, des services proposés et d’une note.
Cela leur permet de prouver la qualité de leurs services et de ne pas les laisser se faire confondre avec des Tarifas.
Quand un chauffeur passe sous la barre des 4,5 il est radié du service, mais quand un utilisateur met une note de 3 ou moins, on lui demande des explications.
Le service, étroitement concurrencé par Uber Athènes (source de reconversion pour les chauffeurs radiés du service), permet d’assurer un service confortable avec une climatisation, un chargeur de téléphone, et un accès au WiFi pour le même prix qu’une course standard.

L’équipe compte actuellement une trentaine de personnes, a levé 8 millions d’euros, et est présente dans plusieurs pays, mais ce n’est pas pour autant que la jeune pousse ne connait ou n’a pas connu de difficulté.
En effet, à ses débuts, la société avait beaucoup de mal dans son acquisition de clientèle en stagnant à seulement 85 taxis partenaires. Ensuite, en 2011, un projet de loi projetait de baisser le prix des licences de taxis, frôlant de justesse l’obligation d’arrêt des activités.
Enfin, peu confortable au niveau de sa trésorerie, la startup n’a pas le droit à l’erreur à l’international, et quand une pénétration dans un nouveau ne porte pas ses fruits rapidement, comme c’est arrivé récemment en France et au Brésil, la startup doit couper net et au plus vite ses tentatives.

Taxibeat reste tout de même à ce jour la success story grecque la plus fameuse.

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Hellas Direct

Hellas Direct a aussi profité de la crise pour trouver un business model des plus solide : Partant du constat que le marché de l’assurance en Grèce est aux mains des intermédiaires (courtiers), et que les primes versés par les assurés augmentaient sensiblement au bon vouloir de ces individus, Emilios Markou et Alexis Pantazis, deux anciens de Goldaman Sachs.. ont décidé de créer Hellas Direct, le service d’assurance en ligne pour la Grèce.

Le pays ne disposant pas d’une banque de données centrale des conducteurs et des véhicules certifiés, la jeune société a trouvé encore plus d’utilité en annonçant transparence, protection, et efficacité.

Il y’a tout de même certains avantages à être deux anciens de Goldman Sachs, et si cela va, j’entends bien, dans la direction contraire d’une révolte Grèce où tout le monde peut entreprendre, Hellas Direct est salvateur pour beaucoup de personnes qui ne peuvent disposer convenablement de leurs droits. Concernant ces avantages, on peut par exemple citer Dan Loeb, le fameux directeur du fonds d’investissement Third Point, qui investit des millions dans la société de deux habitués de Wall street, ou encore la levée de 17 millions d’euros par d’anciens collègues de Goldman Sachs. Hellas Direct peut en effet directement faire le pont vers un investissement international sans passer par les étapes grecques de financement, qui, si elles n’ont jamais été aussi élevées, n’égalent en rien des montants assez robustes pour créer la prochaine « Unicorn ».

Si la société reste pour l’instant évasive sur son chiffre d’affaire exacte, elle affirme avoir multiplié par six ces investissements en 2014, et depuis sa création en 2011, on sait maintenant qu’elle dispose de 30 000 clients.
Ça fait en effet penser à Warren Buffet et son investissement dans Geico, et concernant l’analogie avec Dan Loeb, si elle commence avec leur investissement dans des startups d’assurances prometteuses, elle s’arrête avec un écart de 12 millions de polices d’assurance émises entre les eux.

Hellas Direct a donc tout de même de solides alliés, et sa quête est « noble » pour nos amis grecs. On leur souhaite donc évidemment beaucoup de succès.

(On vous présente donc un Tedx du fondateur de Hellas Direct, qui n’a rien à voir avec la startup, mais tout à voir avec l’état d’esprit)

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On le sait à ce jour, la Grèce a fait le choix de convenir aux restrictions budgétaires imposées par l’Union européenne, mais sachez-le, dans la conscience collective, l’envie d’entreprendre est reine, et ne plus rien avoir à perdre crée parfois les plus grandes solutions. Alors aujourd’hui, la Grèce se révolte, la Grèce s’émancipe d’un climat de confiance en perdition, et cherchent à se libérer de ses chaînes en construisant peu à peu un système efficace qui prendra la place d’un ancien pour le moins boiteux.

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