Business case: GoPro, le compte de fée devenu réalité

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La GoPro est devenue un succès tellement incontestable, que c’est désormais le nom commun aujourd’hui donné à toutes les caméras portatives. En 10 ans, la petite caméra a bâti un véritable empire… Ses coups marketing de génies ont fait d’elle un véritable cas d’école, que nous avons voulu partager avec vous.  Aujourd’hui’hui pour ce premier Business Case, 1001startups vous propose de vous plonger dans le parcours et les réussites de GOPRO.

L’histoire d’un surfeur devenu sucessfull entrepreneur

L’histoire de GoPro remonte à l’année 2001. Après avoir lancé plusieurs business infructueux dans le monde du web, Nick Woodman est un passionné de surf au chômage, qui part faire un trip avec des amis sur les côtes australiennes. C’est pendant ce surftrip que l’idée de créer un système pour immortaliser ses exploits nait. En effet, il n’existe aucune solution pour capturer les moments et les images de ses exploits en surf, car les photos prises depuis la plage ne retransmettent en rien les sensations vécues.

Il découvre alors un atelier indonésien qui confectionne des ceintures en coquillages et perles. Il achète alors 600 pièces dans l’objectif de les revendre pour se constituer un capital de départ. Il sillonne alors les plages huppées de Californie dans son van, et vend ses ceintures 20$ pièce ! C’est ainsi que Nick Woodman se constitue le capital de départ.

Il se lance alors dans la création de son premier prototype : un bracelet à scratch cousu main qui permet de supporter un caisson étanche. Grâce à son capital et un prêt de sa mère, il décide, encouragé par les premiers succès de son bracelet, de perfectionner son prototype.  La société Woodman Labs est lancée en 2005, et les améliorations du produit sont petit à petit au rendez-vous : la caméra devient alors étanche, pratique, résistante aux chocs.   …

À cette époque pourtant, le marché du caméscope est déclinant et les téléphones portables commencent à se substituer aux appareils. Nick Woodman s’accroche pourtant à son projet, bien que la GoPro ne s’appuie pas sur une véritable rupture technologique.

Le parcours est long. Alors que Nick s’imaginait sortir son premier modèle en deux mois, il lui faudra deux ans pour sortir un produit fini.  Il le distribuera alors à ses amis surfeurs qui sont très vite emballés. Il décide alors d’offrir sa GoPro aux sportifs professionnels pour faire parler de lui. Sa caméra rencontre rapidement du succès et s’impose sur un nouvel usage : les adeptes de sports extrêmes. Le time to market est parfait, la Gopro répond massivement au besoin de partager ses exploits et ses aventures, démocratisé avec les réseaux sociaux.

Un marketing axé sur les sports extrêmes, mais déclinable pour monsieur tout le monde

Le bouche-à-oreille fonctionne et les freestylers se mettent à poster leurs réalisations sur YouTube et les réseaux sociaux. Le monde entier découvre alors de nouvelles images sensationnelles, les vidéos deviennent virales. La machine s’emballe, le phénomène est lancé.En 2012 toutes les deux minutes, une vidéo amateur est publiée sur le web. Facebook et YouTube sont incontestablement les relais de communication de GoPro.

Et Nick ne s’y trompe pas. Le budget marketing de Gopro est largement investi sur le web et les réseaux sociaux : près de 30 millions de dollars en 2012.  Go Pro décide de jouer la carte de la proximité, interagit avec ses utilisateurs et les choisis même comme ambassadeurs de ses publicités. Sponsoring d’événement (XGames), cadeaux aux sportifs (surf, skate, ski), partenariat avec Red Bull… GoPro est la marque qui investit dans le sport extrême.

Pour aller encore plus loin et frapper les esprits, GoPro est partenaire en 2012 d’un des événements les plus suivis de l’histoire du net: le saut depuis la stratosphère de Felix Baumgartner. Vu par plus de 50 millions de personnes sur YouTube, c’est réellement la consécration de la petite caméra portative.

Mais au-delà de ses communications sensationnelles, le véritable succès de GoPro tient surtout au fait d’avoir imposé ses caméras auprès d’un public beaucoup plus large que les sportifs extrêmes. Mr tout le monde rêve de filmer ses exploits avec sa caméra. Skieur amateur, pilote de kart du dimanche, premier pas de bébé, chaton mignon… la GoPro entre massivement dans les foyers, portée par l’envie de partager les exploits sportifs et domestique. Les acheteurs et les ambassadeurs de GoPro sortent alors de l’univers du sport extrême et c’est alors des millions d’utilisateurs qui  postent leurs vidéos sur YouTube.  Pour vous donner une idée du phénomène, on estime qu’il faudrait plus de 3 ans pour pouvoir visionner toutes les vidéos mentionnant GoPro dans leur titre !

 Et Gopro continue de miser sur la multiplication des usages. Un nouveau modèle permet maintenant aux musiciens de poster plus facilement leurs gammes sur les réseaux sociaux. La caméra est également utilisée par de nombreux scientifiques pour l’exploration des profondeurs océaniques. La GoPro est polyvalente, et c’est clairement la clef de sa réussite.

Élargissement de la gamme : les accessoires

Dès les premiers succès de sa caméra, Nick se met alors en tête de monter sa caméra sur tout. Les voitures, les casques de moto,  les cerfs-volants, les bâtons de ski … chaque objet du quotidien a alors le droit à son accessoire GoPro. Les caisses d’étanchéité pour la plongée, les ventouses, les chargeurs portatifs… permettent de réaliser des marges conséquentes, et contribuent au succès des caméras. Quel que soit le besoin, l’utilisateur doit trouver son accessoire Go Pro.

Un entrepreneur hors norme

C’est un fait tellement rare que ça a fait le buzz en mai dernier. « Chose promise, chose due », Nick Woodman est un homme de parole. Il y a une dizaine d’années, il avait fait une promesse à son ancien colocataire Neil Dana : si jamais il connaissait le succès avec sa GoPro il lui reverserait 10% des profits.  Fort du succès rencontré, le 11 mai dernier,Nick Woodman, a débloqué une partie de ses actions à Neil, également son premier salarié et aujourd’hui responsable de la stratégie musicale.

Un don tout de même estimé à 229 millions de dollars, qui en a fait, en plus d’un entrepreneur sucessfull, un véritable mythe.

Les leçons à tirer de la sucess story GoPro :

 – Créer un produit que l’on utilise: Nick a créé la GoPro avant tout pour ses propres besoins, et a utilisé son premier réseau de surfeur pour en faire la promotion. La machine s’est enclenchée parce qu’il était en totale cohérence avec le marché sur lequel il a connu ses premiers succès.

Faire preuve de débrouillardise : Nick n’a pas cherché à lever directement des fonds…Il a cherché dans un premier temps à générer du cash pour développer son idée. Comme Airbnbn qui a vendu des paquets de céréales à l’effigie des candidats à l’élection, certains entrepreneurs succesfull ont fait preuve de débrouillardise et ont mouillé la chemise avant de rencontrer le succès.

Suivre votre intuition : s’il est certains qu’il ne faut pas créer avec des œillères, parfois l’intuition et le feeling des entrepreneurs sont la clé de leur réussite. Le marché du caméscope était en perdition et Nick pas ingénieur ? Cela ne l’a pas empêché de créer une entreprise à plusieurs milliards. Il en va de même pour Frederic Mazella et Blablacar qui ne s’était toujours pas découragé du covoiturage après plusieurs années de vache maigre.

Choisir un angle marketing et l’exploiter à fond. Les sports extrêmes correspondent à ce qui fait rêver les gens, même s’ils ne sont pas pratiquants. Nick l’a bien compris, et même avec un élargissement de sa cible, il est resté fidèle à cet angle marketing.

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