Pour certains de mes amis startupers la levée de fonds c’est l’objectif ultime, presque l’aboutissement de leur projet. Pour d’autres c’est une nécessité vitale ou un rêve inaccessible. Pour ceux qui ont franchi le cap, la lune de miel est parfois consommée depuis bien longtemps.
Dans ma tête c’est le chaos. J’ai le cul entre deux chaises Ikea à 5€, la situation est périlleuse.
La levée n’est pas mon Graal, mais force est de constater que mon projet prendrait une autre ampleur. Comme à chaque fois que je suis face à un choix cornélien (le dramaturge, pas le chanteur…), je fais une liste des plus et des moins.
Résultats : 7 à 6 ! Score sans appel !
Alors oui, je me pose des questions. Je vais devoir faire des compromis et peut-être baisser mon pantalon. Avec 1 million, je connaîtrais sûrement 1001 joies. Recruter et former une équipe, les prud’hommes, les articles de presse, des conseils d’administration sans issue…
Je me lance. Je suis impatient, mais je ne suis toujours pas serein. Ça fait maintenant deux ans que je travaille comme un fou sur cette boite et j’ai bien l’impression que c’est la seule décision pour essayer d’exploser ! J’ai entre les mains un kilo de dynamite dont la levée de fonds serait le détonateur.
Je relis cette pensée et me pose une question : l’entrepreneuriat m’aurait-il rendu masochiste ? Suis-je devenu prêt à transiger et devenir le diplomate de toutes les situations? Suis-je prêt à accepter de n’être qu’un sous-locataire dans ma propre entreprise ?
L’avenir de ma boite ne laisse pas de place à l’ego, direction la levée de fonds !
With Love,
Un des vôtres
[S01Ep02] Associé : la recherche du mouton à 5 pattes ?
[S01Ep03] Startuper : Va te faire incubé ?
[S01Ep04] Levée de fonds : j’y vais ou j’y vais pas ?
NOTE DE LA RÉDACTION: Cette article est une vue satirique de la vie de l’entrepreneur. Il n’a pas pour but d’apporter des informations pratiques, ni de donner des conseils sur la thématique abordée. On peut rire de tout, et surtout de soi même 😉