Depuis peu, au bureau on a décidé de courir tous ensemble. J’ai proposé ça parce que je me sentais seul puis finalement on s’est tous pris au jeu. Le parallèle est tellement facile à faire entre l’entrepreneuriat et la course à pied que cela en est déroutant. Puis il faut le dire, c’est le meilleur team building possible. Aujourd’hui toute mon équipe faire partie de la mafia fluo des runners et attend avec impatience les sessions « run » du mardi midi.
Mes collaborateurs au départ
Le problème quand vous courrez en groupe et que vous êtes tous plus ou moins entrepreneurs dans l’âme c’est que se pose très vite la question : qui est le plus fort ? Le darwinisme dans son plus simple appareil. Et en moins de deux semaines, vous vous entrainez pour des courses de 21km et des trails avec des pourcentages à faire pâlir le taux d’alcoolémie moyen de Depardieu.
C’est aussi l’occasion de découvrir la véritable personnalité de vos collaborateurs. Vous verrez ceux qui abandonnent, ceux qui ne lâchent rien, les égoïstes, les solidaires ou tout simplement les sportifs sous-évalués. Je ne savais pas qu’un développeur back end pouvait courir aussi vite. <div> <style =‘’gazelle’’> </div> .
Le jour de la course arrive. Un 15km avec une grosse montée de 3km. On décide de se retrouver avant pour se motiver et s’échauffer. Sans trop de surprise, le dossard 154, notre commercial, saoule déjà tout le monde en vantant ses pseudo-performances. Notre développeur se la pète avec son t-shirt Google Academy et notre VP Creative Design mise tout sur le style de sa tenue. Tant qu’à se faire un claquage, autant le faire avec style.
Chute du VP Creative Design au départ
La première partie de course se passe bien, on est tous ensemble. Mais cette montée fait mal aux jambes et à l’unité de l’équipe, c’est dingue. Heureusement je vois au loin des membres de ma team fluo. Puis je viens de doubler le dossard numéro 2, un favori avec un t-shirt de boxe, c’est un bon indicateur sur la performance que je suis en train de réaliser. Il reste encore 8 km, mes cuisses brulent, mes Kalenji me font mal aux pieds et mes gourdes sont vides. La gestion ce n’est pas mon fort.
Conclusion. L’entrepreneur doit être un marathonien, il doit tenir sur la distance même sans Powerade. Combien a-t-on vu de mecs partir trop vite et exploser en vol ? Course à pied, entrepreneuriat, même combat. Sans sacrifices et entrainements vous n’aurez rien, mais plus c’est long plus c’est bon non ?
« Jusqu’au bout les gars »
Je fini dans la seconde moitié du classement, même un peu plus loin, mais je m’en contrefiche. Je me sens entrepreneur comme jamais. J’ai réalisé ce défi et je me sens bien. Puis à dire vrai, je me fous d’être meilleur que les autres. Je suis allé plus loin que mes compétences. Et si le dépassement de soi était la seule compétence véritable de l’entrepreneur ?
Sportivement with beaucoup beaucoup de love,
Un des vôtres
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NOTE DE LA RÉDACTION: Cette article est une vue satirique de la vie de l’entrepreneur. Il n’a pas pour but d’apporter des informations pratiques, ni de donner des conseils sur la thématique abordée. On peut rire de tout, et surtout de soi même 😉