Culture maker, panorama d’un écosystème en pleine ébullition !

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Inventeur, créatif, et adepte du « FAIRE », l’Homme a toujours créé, bricolé, fabriqué, pour faire évoluer son environnement et sa qualité de vie.

Une pratique depuis toujours, amplifiée avec l’évolution des nouvelles technologies. Désormais, grâce aux réseaux sociaux, Fablab ou événements, l’homme partage ses créations, ses conseils et ses compétences avec d’autres, créant toute une émulation autour d’un projet. C’est le mouvement des Makers qui concernent tous les adeptes de la fabrication d’objets en repensant les modèles de production. Le Maker n’est plus un consommateur, mais un producteur !

Le Maker Mouvement est une branche de la grande tendance du Do it Yourself (traduit « Faites-le par vous-même »), spécialisé dans la création par le biais des nouvelles technologies (machines-outils, logiciels et matériels open source Hardware).

Identifié par Dale Douherty, le mouvement Maker sera repris et analysé par Chris Andersen, dans son livre Makers : The New Industrial Revolution.

Qu’est-ce qu’un Maker ?

Nous sommes tous des Makers. Le terme de Maker est souvent traduit comme « bidouilleur », ce n’est pas la réalité. Il s’agit de personnes « qui font » avec la volonté d’être avec les autres, de partager son savoir-faire et ses expertises.

À l’heure où la société parle de Mondialisation et du mass market, nous assistons à un phénomène inverse, la volonté de créer soi-même, personnaliser son environnement, pour ne plus se cantonner à des pratiques et objets standardisés. Le consommateur d’aujourd’hui veut prendre le pouvoir sur sa vie, améliorer son quotidien en faisant ce qu’il aime et non ce qu’on lui impose. « De nos jours, difficile de rester ancré dans un CDI, les personnes ont vite l’envie de renouveau, de vivre de leur passion. » Une nouvelle forme d’indépendance donc.

Et pour réinventer son monde, il va fabriquer des objets, devenir un Maker. Un maker est une personne qui créé des produits de ses mains en s’appropriant les nouvelles technologies. Curieux, il veut comprendre le fonctionnement des choses. Il aime se retrouver avec d’autres passionner, par le web ou physiquement, et créer du lien social autour de projets créatifs.

« Nous sommes tous des Makers. Le terme de Maker est souvent traduit comme « bidouilleur », ce n’est pas la réalité. Il s’agit de personnes « qui font » avec la volonté d’être avec les autres, de partager son savoir-faire et ses expertises. Le mouvement des Makers est encore timide en France, en cause notamment la barrière du langage. Mais grâce au nombre croissant d’initiatives, la tendance va s’amplifier. » Nous confie Bertier Luyt, fondateur du Fabshop, studio de design et d’innovation.

Les makers sont équipés de machines-outils high-tech tels que les imprimantes 3D, des découpeuses laser ou encore des scanners 3D. Pour entreprendre leurs projets, ces outils sont disponibles en location ou mis à disposition dans des Fablab.

Le décloisement des compétences grâce au web

Cet engouement pour la création de produits ne date pas d’hier. Mais cette prise de conscience s’est faite grâce à internet et l’apparition des communautés en ligne. Ces espaces virtuels ont permis à des passionnés de se retrouver, se conseiller et partager leur idée. Des communautés touchant tous les secteurs, provoquant un effet de masse.

« Le web permet une montée en compétence plus vite. Avant, pour tout problème, chacun tentait d’inventer une solution dont les compétences techniques étaient bien souvent réservées à une élite. Maintenant, il suffit juste de trouver la solution sur internet. La digitalisation casse une barrière auparavant infranchissable. » Analyse Yann Paulmier, chargé de projet et Adrien Brocq, Fab manager à La Machinerie

Les fablabs

Concept venu tout droit des MIT (Massachusetts Institute of Technology), le fablab débarque en France en 2010 à Toulouse. Depuis, il se développe partout dans l’hexagone, aujourd’hui il en existe environ 200 (source : ouest-France).

Des bruits de machine, des échanges, les fablabs sont des lieux créatifs où se créer un univers de savoir-faire collectif. Tous les profils se croisent dans un fablab : les passionnés de technologie, de design, d’électronique, des innovants, des manuels, des touches à tout ! Parmi eux, des professionnels fabriquant des produits pour monter leur entreprise et des particuliers Makers.

Ces ateliers mutualisés sont concentrés sur la production et l’industrialisation de produits/prototypes. Les membres des Fablab ont accès à la fois à toutes les machines-outils pour la conception et la réalisation d’objets, mais également à des conseils d’experts et des formations pour parfaire leurs compétences. Il faut dire que tout le monde n’est pas maître dans l’art de la production d’objets.

Zoom sur La Machinerie

La Machinerie est un espace de Coworking basé à Amiens, il dispose également d’un Fablab ouvert au grand public 16h par semaine. Toutes les personnes sont les bienvenues pour découvrir l’univers de la création, enrichir ses compétences et entretenir sa passion du Do it Yourself.

« Après avoir reçu une formation, les adhérents ont accès gratuitement aux machines-outils pour des projets collaboratifs internes ou personnels. Nous proposons aussi des ateliers pour former à l’utilisation des machines, des formations pour futurs animateurs d’espaces numériques. Enfin, nous réservons des ateliers pour des personnes en reconversion professionnelle, issus de centres sociaux ou de programme information jeunesse  », nous expliquent Yann Paulmier et Adrien Bracq.

Un mouvement porté par des événements

  • Le maker faire 

Le mouvement des Makers a été identifié par Dale Douherty, organisateur du premier Maker Faire, le plus grand événement dédié à la culture Maker. Les participants sont des créatifs, adeptes des technologies et portés par cette passion de la fabrication d’objets uniques.

En France, le premier Maker Faire a été organisé à Saint-Malo par le Fabshop, en 2013. « Participer donne de la visibilité pour son projet. Avant chaque Maker Faire, nous identifions les profils Maker et nous les contactons pour leur expliquer le mouvement. » explique Bertier Luyt.

En 2015, l’événement organisé à Paris a rassemblé 35000 visiteurs, 300 projets et 800 makers. L’édition 2016 se déroulera du 30 Avril au 1 Mai.

  • Le startup weekend de Lille Maker

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Du 5 au 7 Février 2016 se tiendra le startup weekend de Lille : Maker Edition à Tourcoing dont 1001startups est partenaire. Makers confirmés ou débutants auront 52h pour réaliser un prototype. Des logiciels et machines-outils, types imprimantes 3D ou découpeuses lasers seront à la disposition des équipes, le tout pour un budget de 100€. Parmis les coachs et mentors seront présents des experts du monde des Makers : Liam Boogar (co-fondateur de Rude Baguette), Bertier Luyt (fondateur du Fabshop) ou encore Geoffray Sylvain (fondateur du magazine d’objets connectés Aruco).

Le principe reste le même que pour l’ensemble des startups Weekend, les participants ayant une idée de projet pitcheront pour tenter de recruter une équipe. S’en suivront de longues heures pour définir un prototype.
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A découvrir 3 startups maker

3D Hub

3d Hub
3D Hub est une plateforme de mise en relation entre des personnes souhaitant créer un objet et propriétaires d’imprimantes 3D. Ainsi, chaque détenteur d’imprimante peut gagner de l’argent, sous réserve d’une commission de 15% pour la startup. Pour le client, il suffit d’uploader un fichier modèle et de choisir parmi les 26000 prestataires des quatre coins du monde. Votre produit fini, vous le récupérez directement sur place ou via livraison.

The Maker

the maker
The Maker est une plateforme e-commerce proposant des produits innovants du quotidien, issu du monde entier. Alimentation, bien-être, santé, enfants ou encore high-tech, les produits dénichés par la startup sont testés avant leur diffusion. Une rubrique « Trucs & astuces » est également disponible pour faciliter votre quotidien et vous aider à réaliser des économies.

Fuel 3D

fuel 3d
Lauréate du prix de la meilleure innovation « impression 3D » au CES de Las Vegas 2015, voici Fuel3D et son mini scanner intelligent capable de capturer les formes et les couleurs d’objets. En 10 minutes, vous scannez un objet qui sera automatiquement envoyé à votre ordinateur sous forme d’image 3D.
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Quel avenir pour les Maker ?

« Nous sommes dans une période où l’on teste le modèle Maker. Beaucoup se lancent dans l’aventure et les initiatives se multiplient. Les premières expérimentations arrivent à leur terme. Analyse Yann et Adrien.

Des groupements en ligne, des lieux dédiés à la créativité et la fabrication, des événements destinés à promouvoir la tendance, il semblerait que le mouvement Maker ait trouvé une communauté d’adepte toujours plus nombreuse. Une passion pour la création d’objets se propage à grande vitesse.

Selon vous comment va évoluer le mouvement des Makers ?

« Nous sommes dans une période où l’on teste le modèle Maker. Beaucoup se lancent dans l’aventure et les initiatives se multiplient. Les premières expérimentations arrivent à leur terme. Selon nous, certains espaces vont disparaître, par manque de moyens financiers et d’outillages. D’autres au contraire vont s’essaimer et homogénéiser le mouvement. » Analysent Yann et Adrien.

Le mouvement maker incarne un mode de vie, destiné à lutter contre la globalisation du marché. Le Maker ne veut plus se cantonner à la place du spectateur, il devient acteur de sa vie. La micro-industrialisation s’installe et les processus de fabrication se réinventent dont la dynamique se démultiplie par le web.

Et vous, êtes-vous un Maker ?

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