Cette semaine pour la France a d’incroyables startups, on vous emmène dans l’univers des enfants… Patatam répond à une problématique à laquelle beaucoup de parents font face : que faire de tous ces vêtements trop petits ? Patatam a la solution ! Marieve Bidart, co-fondatrice, nous en dit plus sur son incroyable startup !
La startup Patatam
Patatam est une startup bayonnaise créée en 2013 par Eric Gagnaire, Mathieu Bidart et Marieve Bidart. Elle compte à ce jour 25 salariés et oeuvre sur le marché du recommerce de vêtements pour enfants de 0 à 14 ans. Le but est, en effet, de donner une seconde vie aux vêtements pour enfants qui deviennent trop petits rapidement. La solution est tout-en-un, l’équipe de Patatam s’occupe aussi bien du contrôle qualité, que de la prise de photos, la rédaction des annonces et l’expédition !
Marieve Bidart développe : » Patatam achète et revend des vêtements d’occasion pour permettre de renouveler facilement et économiquement la garde-robe des enfants. Les parents se débarrassent des vêtements encombrants contre rémunération et font le bonheur d’autres, à la recherche d’articles de bonne qualité et pas chers. Tous les articles sont vendus à -70% du prix neuf ! Nous offrons des garanties identiques aux sites e-commerce classique, c’est-à-dire : des vêtements de qualité contrôlés, des articles en stock, le retour gratuit, la garantie satisfait ou remboursé… Grâce à cela, nous pallions à une image de l’occasion souvent mauvaise. La maîtrise totale de notre technologie est un véritable atout qui nous permet d’être réactifs dans l’évolution de notre plate-forme. »
Patatam en chiffres c’est :
– 500 000 vêtements revendus
– 50 tonnes de vêtements donnés aux associations caritatives
– 700 000 € lors de la 2ème levée de fonds
– 300 000 personnes ont déjà tenté l’expérience
Comment est née l’idée ?
Marieve Bidart est maman de 2 enfants, son constat a donc été simple : comment me débarrasser des vêtements de ses enfants en gagnant un peu d’argent et comment les rhabiller à moindre coût ? Elle nous raconte » C’est au cours d’un dîner avec Mathieu, mon époux et Eric, un ami de longue date, que je confie ma problématique : je n’arrive pas à me débarrasser des vêtements de mes enfants avec l’objectif de gagner un peu d’argent : je perds trop de temps sur les vide-greniers et je suis lasse de tenter en vain les sites de petites annonces et les market places. Entre 0 et 14 ans, on refait la garde-robe de son enfant au moins 20 fois… Il me fallait une solution ! Sitôt challengés, Mathieu trouve des chiffres sur le marché de l’occasion, prouvant son plein développement, et Eric rebondit et nous expose techniquement les services que l’on pourrait proposer. Le concept Patatam s’est ainsi dessiné… «
Pourquoi est-ce une incroyable startup ?
Marieve Bidart reste modeste après avoir levé 700 000 euros auprès notamment de Frédéric Mazzella et Pierre Kosciusko-Morizet. Elle explique : « Je ne sais pas si Patatam est incroyable, mais en tout cas elle a pour vocation de répondre à une problématique concrète et quotidienne des parents, mais aussi plus largement d’amorcer un nouveau mode de consommation collaborative dans le marché du textile. Cependant, en tant qu’entrepreneur, cette startup est incroyable, car c’est une aventure humaine qui dépasse ce que l’on pouvait imaginer : 25 personnes en moins de 3 ans, majoritairement des bénéficiaires du RSA, des chômeurs de longue durée, des mères célibataires… C’est aussi ça Patatam ! «
Le business model
Patatam offre un service totalement gratuit : l’envoi du Patabag, son acheminement vers les locaux puis son traitement sont totalement à la charge de la start-up. Le vendeur gagne de l’argent, car Patatam lui rachète ses vêtements en moyenne 10% du prix neuf. Ensuite elle revend les articles rachetés à -70% du prix neuf.
Quelles sont les difficultés rencontrées depuis les débuts de Patatam ?
L’économie circulaire du textile n’est pas un domaine facile, surtout avec l’approche de Patatam. Marieve nous explique pourquoi : » Les vêtements qui nous sont envoyés sont destinés à plusieurs utilisations. Dans un premier temps, s’ils passent notre contrôle qualité ils sont destinés à trouver une nouvelle famille et dans un second temps les vêtements refusés peuvent être donnés à une association caritative ou récupérés par le vendeur. »
L’emploi est également une difficulté majeure pour Patatam. En effet, la jeune entreprise est en plein développement et a déjà recruté 25 CDI à temps plein en 2 ans. Mariele développe « Les infrastructures d’aide à l’embauche ne sont pas performantes et la législation française actuelle nous offre peu de souplesse. L’ensemble de ces éléments nous amène à être extrêmement prudents sur les recrutements alors que c’est clairement l’humain qui crée la richesse de l’entreprise. »
2016 est une belle année pour Patatam
- En février : nouveau site en responsive
- En mars : intégration de Paypal
- En avril : déploiement en Espagne
- En mai : mise en place du service BNSL (Buy Now Ship later), service de commandes groupées.
- En juin : rachat de vêtements en Belgique.
Aujourd’hui, Patatam vend en France, Belgique, Luxembourg, Suisse et Espagne et développe aussi des partenariats avec des grands groupes textiles enfants pour se positionner comme le recycleur 2.0. Marieve Bidart confie : « Nous préparons actuellement une nouvelle levée de fonds pour continuer notre développement européen. Le site est déjà en cours de traduction en plusieurs langues et nous espérons une ouverture dans 2 autres pays fin 2016. »
Fiche d’identité
Nom des fondateurs : Marieve Bidart / Eric Gagnaire / Mathieu Bidart
Où est située la start-up ? : Bayonne
Secteur d’activité : recommence de vêtements pour enfants (0 à 14 ans)
Website : www.patatam.com
Facebook : Facebook Patatam
Twitter : @patatamfrance