Comme beaucoup de secteurs, sur un marché d’ampleur mondiale, l’agriculture a besoin d’innover pour avancer et optimiser ses process, s’adapter aux attentes des consommateurs, aux exigences pointues des marchés. Les outils numériques permettent d’apporter des réponses à ces besoins. Les racines agricoles de la France en font un des secteurs en pointe dans la recherche et l’intégration d’innovations dans l’ensemble de la filière. Entre une nouvelle génération pleine d’idées, un besoin réel et la structuration de l’écosystème, zoom sur l’#AgTech « made in France ».
L’AgTech, la nouvelle génération s’en occupe !
Ces dernières années, des startups spécialisées dans les innovations agricoles ont été créées par une génération composée de jeunes diplômés de grandes écoles provenant d’un milieu agricole. Par exemple, Clément Le Fournis, co-fondateur et COO d’Agriconomie, la marketplace dédiée aux agriculteurs, est issu d’une famille de céréalier de la Marne. Même cas de figure pour Florian Breton, fondateur et président de Miimosa, la plateforme de Crowdfunding réservée à l’agriculture et à la nourriture. « Natif du Roussillon, petit-fils de viticulteurs, j’ai toujours intimement nourri une admiration pour l’agriculture française. Admiratif de ses valeurs, de son histoire, de sa capacité d’adaptation, mais aussi car elle incarne une certaine idée que je me fais de la France : une mosaïque de terroirs regorgeant de richesses patrimoniales, gastronomiques et identitaires nulle part égalées, à mes yeux, dans le monde » écrit-il sur le site de Miimosa. Thierry Desforges, le fondateur de MonPotager.com, est aussi fils d’un agriculteur de l’Essone. Enfin, le fondateur et CEO de ComparateurAgricole.com est lui aussi le fils d’un agriculteur d’Eure-et-Loire. Une génération AgTech est sans doute en train d’éclore en France. Une génération qui connait les codes de ce milieu agricole et qui en sait les attentes.
Un écosystème AgTech en structuration
Cette tendance a obligé les acteurs historiques à s’adapter. En France, nous avons notamment vu l’apparition d’un fonds d’investissement dédié à ces technologies. Capagro est le premier fonds français de capital innovation dédié à l’agronomie, l’agriculture, l’agroalimentaire, la nutrition et aux valorisations industrielles et énergétiques de la biomasse. Avec des montants investis se situant entre 1 à 3 M€, l’objectif est de permettre aux startups ayant un produit ou service abouti d’accéder au marché et de se développer à grande échelle. Le fonds qui compte dans son portefeuille des startups comme Agriconomie, Naïo Technologies ou encore Yooji n’est pas le seul à se positionner sur ce secteur très porteur. D’après le rapport Ag Tech – Mid Year – Investing Report 2016, 307 entreprises auraient ainsi attiré sur le premier semestre 2016 pas moins de 1,7 milliard de dollars d’investissement dans les AgTech.
Le Bivouac, accélérateur de startups, lance son appel à projets BoostAgriTech sur le thème de l’agriculture couvrant l’ensemble de la filière : production agricole, agroalimentaire, distribution et consommation. Du 6 février au 17 mars 2017, les candidatures seront ouvertes aux innovations, porteuses de solutions numériques, pouvant répondre aux problématiques et besoins soulevés à travers cet appel à projets. Les startups sélectionnées intégreront le Bivouac pour un programme d’accélération de 18 mois. Les startups retenues seront hébergées dans les locaux du Bivouac et suivies par son équipe. Au cours du programme qu’elles intègreront, les startups auront l’opportunité :
Quel avenir pour l’#AgTech ?
Pour Benoît Membré, directeur de l’accélérateur Le Bivouac, qui lance un appel à projets centré sur les startups de l’#AgTech, « dans l’agriculture, l’industrie de transformation agroalimentaire et de fabrication de produits finis et la distribution : l’innovation est prioritaire dans la mesure où elle est au service de problématiques majeures, fortement mises en avant par les agriculteurs et les clients ou consommateurs, comme les notions de traçabilité, d’origine, mais aussi de sécurité alimentaire ou d’amélioration des cycles de production ». Si les problématiques liées à la traçabilité sont essentielles, l’avenir de l’AgTech passera aussi par de nouveaux modes de cultures, d’optimisation des exploitations, de développement de nouveaux circuits de consommation.
Un écosystème en mutation, un secteur porteur et des idées fortes, sans aucun doute, l’AgTech française a de beaux jours devant elle. « Tant au niveau de la diversité que des productions, et au-delà de ses racines agricoles, la France incarne parfaitement le marché de l’alimentaire », conclut Benoît Membré.
Article sponsorisé par Le Bivouac