Pourquoi l’OM se lance-t-il dans les startups ?

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Avec sa fondation, le club de foot le plus populaire de France, l’Olympique de Marseille, entend devenir un acteur social engagé au sein de la communauté, et a choisi de développer ses actions autour de 4 piliers forts : l’éducation, l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle, la pratique sportive chez les jeunes et enfin l’art contemporain. Le club a d’ailleurs lancé l’« #OMInnovationCup », un concours pour les startups dans les domaines Digital-Data, Santé, Nutrition et Bien-être, Sport et Marketing. Après une première phase de sélection, le club vient de dévoiler la liste des 11 startups sélectionnées. L’occasion d’essayer de comprendre pourquoi les clubs de foot s’intéressent-ils autant aux startups.

OM Innovation Cup, le concours de startups version Olympique de Marseille

Le 10 décembre, en amont de la rencontre OM – ASSE, le concours de pitch aura lieu entre les 11 startups. Pour les catégories « Centre de formation » (CA < 100000€) et « 1er contrat pro » (CA ≥ 100000€) la dotation sera de 25000 € par lauréat. De son côté, le grand lauréat de l’« #OMInnovationCup » recevra 50 000€. Autre point important, les startups lauréates travailleront avec l’Olympique de Marseille et bénéficieront d’une visibilité importante. Jacques-Henri Eyraud explique d’ailleurs qu’ « encourager l’entrepreneuriat, c’est soutenir les startups, qu’elles soient à la recherche de financement et/ou de visibilité. »

Les 11 startups sélectionnées pour l’#OMInnovationCup

Après une présélection effectuée par un comité d’experts, 11 candidats ont été retenus pour le premier « mercato d’hiver » des startups de l’Olympique de Marseille.

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Dans la catégorie « centre de formation », on retrouve la startup Bassets, qui édite des cartes de collection numériques certifiées par la Blockchain. La startup HealthTech Codesna, qui conçoit et commercialise des produits d’évaluation du risque de stress chronique et de l’équilibre physiologique de la personne de manière scientifique, non invasive et rapide, en 2 minutes. La startup E(ye)Motion développe un bilan objectif des dysfonctionnements de la vision ainsi qu’un logiciel d’entrainement visuo attentionnel au service du sportif de haut niveau. On retrouve aussi athlete-avenue.com, le 1er portail web dédié à la reconversion des sportifs. Il y a aussi la startup Exsens qui a développé une solution unique au monde permettant de générer automatiquement et en quelques minutes le double digital d’un individu, pouvant être animé et utilisé pour des applications dans le fitness, la santé, la mode, la publicité, le broadcast et le jeu vidéo (FIFA notamment). La startup Fiitli propose quant à elle, le « ticket restaurant du sport » pour intégrer en 2 clics les bienfaits du sport au sein des entreprises sans abonnement ni engagement et les tarifs les plus intéressants du marché. Côté foot, la startup BALLIN a créé le premier réseau professionnel dédié à la détection et au suivi des joueurs de football professionnels de demain. De son côté la startup Futbak, propose un outil technologique d’analyse des performances de joueurs de foot indoor. Enfin Gwiido est le service qui enrichit la « Fan Experience » avant et après le match grâce à la mise en relation de sportifs « connaisseurs ».

Dans la catégorie « premier contrat pro », deux startups vont s’affronter : Nonli, qui permet d’augmenter le trafic social et stimuler l’engagement grâce à une distribution intelligente des contenus. Et VOGO sport qui vient enrichir l’expérience des spectateurs et des professionnels dans les enceintes événementielles avec la possibilité de regarder les flux vidéos des caméras depuis son smartphone. Idéal pour regarder le ralenti d’un but.

logo OMInnovationCup

Pourquoi l’OM se rapproche-t-il des startups ?

L’Olympique de Marseille a reçu 264 candidatures reçues pour cette 1re édition de l’ #OMInnovationCup, de quoi légitimer ce type de démarche. Il faut dire que les clubs de football professionnels bénéficient de communauté très impliquée et de moyens de communication importants. Pour les startups, l’intérêt est double : atteindre un gros client potentiel et gagner en visibilité auprès de la communauté du club. Pour le club, l’idée est de renouveler et améliorer l’expérience avant, pendant et après les matchs, mais aussi de réduire sa dépendance financière aux résultats sportifs.

Précurseur en France sous cette forme, l’OM n’est pas le seul club s’intéressant aux startups. En 2016, le club du Stade Malherbe de Caen avait organisé un hackathon de 24h à l’intérieur de son stade pour faire émerger de nouvelles idées. Une idée copiée par le club anglais de Manchester City. À Londres, le club d’Arsenal a lancé l’« Innovation Lab » pour rester performant sur les principales composantes business d’un club de football professionnel et préparer au mieux le futur de la « Fan Experience ». Autre initiative, le Benfica Lisbonne a créé un programme d’accompagnement sur 12 semaines avec un financement de 100 000 euros par startup pour soutenir l’innovation et les entrepreneurs. Par ce biais, Benfica tente de diversifier ses sources de revenus en investissant dans l’univers technologique. Pour le club lisboète, c’est aussi un moyen de réduire sa dépendance au marché des transferts.

« En termes de développement, j’ai un modèle qui se nomme le FC Barcelone, ce club ambitionne de devenir la première marque au monde. » Jacques-Henri Eyraud

Sans surprise, le FC Barcelone est le club le plus investi dans l’innovation. Le club catalan a lancé un programme d’incubation, le Barça Innovation Lab. Depuis, le club tente de devenir une référence en matière d’innovation technologique. Après un partenariat avec les universités de la région, le club a signé un partenariat avec GSMA, organisateur de salons à dimension mondiale concernant l’innovation technologique et les mobiles pour étendre sa présence sur le marché américain notamment. Depuis le rachat du club par Frank McCourt, l’OM est redevenu la locomotive régionale et ce n’est peut-être pas un hasard si un des hommes de base de ce projet n’est autre qu’Andoni Zubizarreta, ancien directeur sportif du FC Barcelone. Il est d’ailleurs à l’origine d’une rencontre entre les deux clubs : « Ça a bien marché, le président Eyraud a beaucoup apprécié de pouvoir échanger dans tous les domaines et écouter les positions de chacun en termes de marketing de communication, ou sur la partie sportive, de voir comment tout le club est structuré, dans quel projet il est en train de travailler. On a aussi vu dans quelle mesure on pouvait partager nos expériences. » En juillet 2017, Jacques-Henri Eyraud expliquait à la CCI de Marseille qu’en termes de développement il avait « un modèle qui se nomme le FC Barcelone, ce club ambitionne de devenir la première marque au monde. » De bon augure pour le développement de l’OM à n’en pas douter.

Attention toutefois à ne pas transformer les stades en enceintes ultras connectées dans lesquelles la passion n’aurait plus sa place. Si la « Fan Experience » est le cheval de bataille de tous les clubs de football, elle devra faire face à la méfiance de certains supporters pour qui l’amour du maillot, l’ambiance et le sentiment d’appartenance sont bien plus importants que d’avoir le wifi dans le stade.

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