« Innovate or die », ce mantra de base des startups a eu tendance à se perdre dans les grands groupes. Désireux d’évoluer et de réussir leur transformation digitale, les entreprises ont décidé de recruter de jeunes diplômés pour renforcer leur agilité, développer des programmes d’intrapreneuriat et insuffler une dynamique startup.
Pourquoi les grands groupes veulent insuffler l’esprit startup ?
L’«open innovation» est devenu le terme clé pour les grands groupes, dans l’idée il serait question de partager et d’échanger des idées avec l’extérieur. Chez les entreprises du CAC 40, des départements d’open innovation sont nés avec l’objectif de collaborer avec des startups, organiser des hackathons et bousculer les habitudes.
Aujourd’hui, les startups sont l’objet des convoitises. En effet, les grands groupes ont compris qu’ils n’avaient pas l’agilité pour suivre le rythme effréné des innovations. Comment transformer une idée en projet en peu de temps avec une organisation traditionnelle et lourde ?
Ils développent donc des lieux de vie pour les startups. À l’instar de Big de Pernod Ricard, Bizlab d’Airbus, le Village by CA ou encore Leonard du Groupe Vinci. Et cette démarche porte ses fruits, d’après une étude de Fabernovel, 47% des startups ont d’ailleurs déjà développé un partenariat avec un grand groupe. Les objectifs annoncés de ce type de partenariats sont de gagner en notoriété et en visibilité, de bénéficier de la caution d’un partenaire connu et l’accession au marché et à de nouveaux prospects. Dans seulement 48% des cas, il est question de financements.
Pourtant la relation startups / grands groupes n’est pas au beau fixe. D’après le baromètre de la relation par Bluenove, 84% des startups trouvent que le délai d’exécution par les grands groupes est lent ou très lent. Et pas moins de 45% des startups trouvent que les objectifs des grands groupes sont peu clairs ou pas du tout clairs. Autre chiffre éloquent, plus d’une startup sur deux considère que sa relation avec les grands groupes est « peu équilibrée ou pas du tout équilibrée ».
Recruter pour mieux réussir sa transformation digitale ?
Pour innover, pour gagner en agilité, pour saisir les opportunités, les grands groupes se penche donc sur une autre solution : recruter des talents à la mentalité entrepreneuriale pour innover et créer les conditions de l’agilité.
Seul bémol, les grands groupes sont aujourd’hui en concurrence avec les startups pour recruter ces jeunes talents du numérique. Social media manager, growth hacker, content marketer et autre développeur souhaitent intégrer des structures agiles dans lesquelles ils peuvent exprimer tout leur potentiel et assouvir leur esprit d’initiative.
En 2016, une étude de l’APEC démontrait que 62% des jeunes faisaient le choix de rejoindre une grande entreprise dans les deux ans suivant l’obtention de leur diplôme.
L’autre avantage de recruter de jeunes talents, c’est de confronter les générations. En startup ou dans les grands groupes, l’expérience prouve que l’innovation découle de la diversité. Apporter l’expertise métier des cadres du grand groupe à la vision numérique, et parfois naïve, des jeunes talents peut faire émerger des axes de travail uniques.
Dans ces conditions, ENGIE, acteur mondial de l’énergie place au centre de ses préoccupations 3 métiers : l’électricité, le gaz naturel et les services à l’énergie. Le groupe recherche ses « Alter Ego » : de jeunes talents agiles et audacieux, avant tout des personnalités, ayant l’esprit startup, prêt à enrichir leur expérience professionnelle et à construire le monde de demain. Il faut dire que le groupe développe des initiatives en faveur de l’innovation. Depuis 2015, l’incubateur interne d’ENGIE accompagne ses salariés dans 25 projets de startup. Aujourd’hui, près de 170 idées sont développées par des collaborateurs ENGIE dans 5 incubateurs externes. « Chez ENGIE, l’audace, nous aimons la cultiver : au mieux on réussit et au pire on apprend. C’est pourquoi nous donnons à nos talents autonomie et responsabilités. Et pour qu’ils s’épanouissent, nous commençons toujours par leur faire confiance, » peut-on d’ailleurs lire sur le site de 5ème élément 5ème élément, le site qui présente la vision et les offres d’emploi du groupe. Par ce branding, le groupe exprime d’ailleurs l’importance accordée aux futures recrues d’ENGIE. Elles sont en effet une ressource essentielle dans sa mission de transition écologique, qui fait elle-même appel aux 4 éléments naturels.
https://www.youtube.com/watch?v=9EI__0yKLIQ
Jeunes diplômés : Grands comptes ou startups ?
Pour beaucoup de jeunes diplômés, un premier job dans un groupe permet d’avoir des opportunités de carrière plus lisibles, et offre des garanties pour les futurs employeurs. En 2016, une étude de l’APEC démontrait que 62% des jeunes faisaient le choix de rejoindre une grande entreprise dans les deux ans suivant l’obtention de leur diplôme. Pour ceux qui faisaient le choix des startups, le choix était dicté par le souhait se réalisation de soi. Dans ces organisations au mode de management plus flexible, les nouvelles recrues “ont le sentiment de pouvoir être le plus directement utiles, d’être reconnues pour ce qu’ils peuvent apporter et d’en profiter pour accumuler une expérience riche et variée”. Pourtant les grands groupes disposent encore d’arguments de poids pour séduire et faire s’épanouir les jeunes talents, entre autres de fortes perspectives d’évolutions, des possibilités de formations plus importantes et une stabilité certaines.
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