Ayahuasca, tous drogués dans la Valley ?

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Côté stupéfiants, la Valley n’a jamais hésité à tout tester. L’Ayahuasca comme le reste. Mais l’Ayahuasca n’est pas une drogue comme les autres et ses usagers préfèrent parler d’elle comme d’une « médecine ». Cette plante, qui pousse en Amazonie, est utilisée par les tribus indigènes pour la guérison spirituelle depuis des milliers d’années. Les hallucinations provoquées sont si bouleversantes que certains utilisateurs la comparent à une expérience proche de la mort. Entre béatitude, souffrance psychique et douleur physique, la liane des morts s’apparente à une purge.
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Conor Creighton, journaliste chez Vice, raconte que ce moment était le plus heureux de toute son existence. « J’ai vu Dieu, j’étais Dieu, et tout était Dieu… ». Mais « très vite, la mauvaise partie a commencé. Un incident après l’autre, j’ai revécu les chapitres traumatisants de mon enfance… j’ai souffert, » explique-t-il dans son article Ayahuasca Will Make You Cry, Vomit, and Feel Amazing. Un sentiment d’« extraordinaire » partagé par beaucoup d’entrepreneurs, qui voient dans l’Ayahuasca un exutoire et un booster de créativité.

La drogue comme mentor

Chaque année, un petit groupe d’entrepreneurs du monde entier participe au programme Entrepreneurs Awakening au Pérou, où la plante est légale. En 2012, Michael Costuros a eu l’idée d’organiser des retraites « Ayahuasca » réservées aux stressés de la Valley. Près de cinquante dirigeants et cadres de startups sont passés par le programme jusqu’à présent. Plus de 80% viennent de la Silicon Valley. Selon Michael, ces retraites sont comme un « rebut de l’esprit. Aller au Machu Picchu pour une semaine revient à s’asseoir devant une thérapeute pendant six ans ». Un Ctrl + Alt + Suppr à plus de 11000$ tout de même. Après un voyage au Pérou, un « startupper » a tout quitté pour « faire ce qu’il était censé faire dans cette vie.» Un autre s’est imposé en leader et « manage » aujourd’hui 120 personnes. Costuros dit que ces histoires ne sont pas rares. La plupart des entrepreneurs arrivent au Pérou légèrement déséquilibrés par la pression des investisseurs, des employés, des pairs, des clients et en repartent libérés.

Un intérêt grandissant

En Californie d’abord, en Europe maintenant, le phénomène prend de l’ampleur. Par exemple, un groupe des amateurs de Ayahuasca de la Silicon Valley a été créé sur Meetup.com. La Californie est l’Etat dans lequel le nombre de recherches sur le web pour les cérémonies et des retraites d’Ayahuasca est le plus élevé, selon Google Trends. En France, plusieurs dirigeants de startups feraient des allers-retours aux Pays-Bas pour participer à des sessions Ayahuasca géantes. Autre signe de l’intérêt prononcé, la page Facebook Ayahuasca France, qui tente d’évangéliser la pratique, rassemble plus de 10 000 personnes. Quant à Michael Costuros, il continue d’aider les innovateurs de la Valley dans leur quête de créativité.

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