Macron à Station F, ce qu’il faut en retenir !

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Ce mardi 9 octobre, le Président de la République Emmanuel Macron était à Station F, accompagné par le Secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi et avec la Directrice de la mission French Tech Kat Borlongan, il est venu apporter son soutien à la French Tech. Mounir Mahjoubi avait annoncé la veille du France Digitale Day qu’Emmanuel Macron se rendrait à l’incubateur parisien pour y faire « quelques annonces importantes ». On y était.
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D’après le Secrétaire d’État au numérique, le président devait dire « tout le bien qu’il pense » des startups et explique le souhait du gouvernement de développer « l’esprit entrepreneur » en France. Et il l’a fait.
Selon un sondage OpinionWay réalisé pour les Chambres de commerce et d’industrie de France, Europe 1 et La Tribune, publié fin septembre, seuls 36% des patrons ont désormais une opinion favorable des actions du président. Pourtant, à en croire la popularité du Président dans les couloirs de Station F, peu d’entrepreneurs du numérique semblent avoir été interrogés pour ce sondage.

Les politiques toujours en marche pour la « startup nation » 

Kat Borlongan, la Directrice de la mission French Tech estime qu’« il faut faire de la France une nation leader qui accueille des entrepreneurs du monde entier. » En effet, selon la grande patronne de la FrenchTech, le timing  actuel est idéal: le contexte géopolitique est intéressant et l’écosystème dispose des meilleurs talents. Mounir Majoubi, le Secrétaire d’État au Numérique s’est ensuite exprimé pour réaffirmer la volonté politique de soutenir l’innovation et les entrepreneurs. Il en a profité pour insister sur l’intérêt de la diversité dans l’écosystème, à la fois pour développer la place des femmes, mais également pour que la FrenchTech puisse représenter plus de mixité sociale, de diversité de parcours et d’origines. 

Après un premier tour de chauffe, c’est donc devant un parterre conquis qu’Emmanuel Macron a livré son « talk » et ses questions/ réponses « en mode mitraillette ». Rompu au wording des startups, le Président est revenu sur un grand nombre de thématiques  et a donné dans les grandes lignes la volonté politique pour mener les nouvelles orientations de la FrenchTech. 

Les 3 défis de Macron pour la French Tech

Les financements, les talents et les valeurs. Voilà les trois défis qu’à mis en avant Emmanuel Macron lors de son intervention devant les entrepreneurs de la French Tech réunis à Station F.

Emmanuel Macron veut impliquer les entrepreneurs. « Les chiffres de la French Tech sont tous positifs et cela est le fait d’un travail commun. Tout le monde est responsable des valeurs qui vont porter le pays dans les années à venir. C’est aussi le rôle des entrepreneurs de trouver des modèles éducatifs et vertueux pour les nouvelles générations, » estime le Président. Pour cela, le gouvernement s’est donné l’objectif d’ouvrir prés de 10 000 nouvelles formations dans le numérique. Emmanuel Macron en  a aussi profité pour rappeler que la Frenchtech est représenté sur l’ensemble du territoire « la France entière innove et a la capacité de créer des emplois. » Il a aussi annoncé la mise à disposition de visa French Tech supplémentaire pour que les startups puissent attirer, former et recruter plus simplement les talents étrangers, qui contribueront à développer les startups emblématiques de demain

Aujourd’hui les startups françaises se battent avec 28 marchés, il faut des règles communes pour mieux se développer.

Enfin, en ce qui concerne les valeurs, le Président a insisté sur la volonté de développer plus fortement les Tech for Good et de se protéger au maximum des dérives des données. « Si on veut réussir à développer cette tech for good et répondre aux enjeux écologiques, il faut aussi changer les règles. Il faut protéger au niveau européen contre les grandes puissances technologiques et être plus vigilant sur la protection des données. »  Il a aussi précisé en réponse à une question d’un entrepreneur que « pour que la Tech for good devienne data for good, il faut faciliter l’accès aux données pour l’intérêt général. Les textes seront promulgués au premier trimestre 2019″ a t-il lancé, presque comme un défi, à Mounir Majoubi. « L’enjeu c’est le respect de la vie privée et des données individuelles. Plus c’est personnel, plus cela doit être encadré. Et on ne doit pas créer des effets de rente sur des données publiques. »

Sur le financement, Emmanuel Macron a rappelé le rôle central de la Bpi dans l’accompagnement des projets en amorçage en co-investissement. « Pour le early stage, ça évolue. La réforme de l’ISF que nous avons mené permet de ne pas taxer les entrepreneurs qui réussissent. De ce fait, l’entrepreneur qui aura vendu son entreprise aura une situation fiscale favorable à l’investissement. Quiconque investit dans l’économie française et dans les startups ne paiera pas d’ISF. C’est devenu un investissement plus incitatif que l’immobilier. Un investissement rentable est un investissement où il y a un risque, » précise le Président de la République. Pourtant, malgré 2,6 milliards investis par la French Tech, la France n’a pas encore suffisamment de licornes, notamment dans l’intelligence artificielle. Selon le Président, les montants et le nombre de levées de fonds a augmenté de 50% entre le premier trimestre 2017 et le premier trimestre 2018. « Le problème c’est que la concurrence survient des États-Unis et de la Chine qui sont beaucoup plus structurés et développés sur la question des financements. Il faut absolument mener des collaborations plus étroites entre les écosystèmes de financements de l’innovation au niveau européen. » explique le Président.

Macron : « Il faut accompagner les startups françaises à l’international »

Pour E. Macron, la French Tech doit aussi se saisir de la chance qu’elle a à reposer sur la langue française, partagée dans de nombreux pays. Emmanuel Macron veut donc aider les startups à se développer à l’international. Il en appelle aussi à la responsabilité des VCs. « Ils doivent se positionner sur des tickets à plus de 100M d’euros pour accompagner les startups en Europe. Sur l’intelligence artificielle et les deeptechs, il y a un gros enjeu. On doit investir dans la recherche fondamentale et dans la formation. Il faut une recherche publique/privée avec plus de ponts. Aujourd’hui on arrive à mieux garder les talents sur le territoire,  mais pour éviter d’avoir trop de compétition pour les startups pour recruter les talents, nous allons investir 1 milliard d’euros pour enrichir notre recherche et former plus de talents. » Avant d’affirmer, « je suis sûr que la France sera l’un des pays leaders de l’IA et des deeptechs dans les 5 années à venir! »

Pour conclure, à moins de 8 mois des élections européennes, Emmanuel Macron aussi parlé des enjeux européens pour faire émerger une scène qui européenne qui rivalise avec les autres grandes puissances «Pour faire face aux Chinois et aux Américains, nos startups doivent se déployer directement sur le marché européen, et pas seulement le marché domestique. Aujourd’hui les startups françaises se battent avec 28 marchés, il faut des règles communes pour faciliter leur développement. »

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