Un bot dédié à l’art
L’artbot, officiellement intitulé Send Me SFMOMA, vous enverra directement un SMS sur votre portable en fonction de vos envies. Par exemple, si vous envoyez : « Send me dancers », vous pouvez recevoir une photo de la sculpture de Joel Shapiro datant de 1989 qui représente un corps abstrait en mouvement. Envoyez « send me a dog », et vous pouvez recevoir une photo de Pirkle Jones représentant Larry Gardner sur un vélo avec un chien. Envoyez « send me diamonds », et le robot pourrait vous répondre avec « Expulsion from Eden » d’Alfred Jensen.
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L’artbot était en phase de test depuis mai et a été lancé dans sa forme actuelle le 16 juin. Le bot a connu un vrai buzz sur Internet, SFMOMA espérait envoyer 100 000 SMS pendant l’été… Mais lundi 10 juillet, plus de 385 000 SMS avaient déjà été envoyés.
Comment fonctionne l’artbot ?
Le fonctionnement est très simple, il vous suffit d’envoyer un message à l’artbot avec un mot clé, une couleur ou un emoji. L’artbot parcourt ensuite une base de données (couvrant environ la moitié de la collection du SFMOMA) et cherche une correspondance à votre recherche grâce aux tags que le personnel de SFMOMA a soigneusement attachés à chaque œuvre.
Concernant ces tags, l’intervention humaine semble essentielle. Keir Winesmith, chef de projet digital, révèle par exemple que l’oeuvre «New York» de Gary Winogrand, dans laquelle une femme enceinte lève le bras pour appeler un taxi, a été identifiée par les employés sous des mots-clés évocateurs comme : famille, grossesse, taxi, New York et coin de rue. L’ordinateur a quant à lui créé des mots clés beaucoup plus descriptifs : personne, rue, sombre, gris. L’ordinateur enlève vraiment le côté personnel d’une oeuvre.
Right now #SendMeSFMOMA is only available in the US, but the response has been so positive globally, we’re looking to extend its reach! 🌎📲 pic.twitter.com/Q43auYsxJg
— SFMOMA (@SFMOMA) 10 juillet 2017
Le personnel du SFMOMA a d’ailleurs constaté que les gens demandaient des choses subjectives telles que « Send me beauty » : mais de quelle beauté parlez-vous ?
Et pour rendre les choses vraiment ludiques, le Musée a formé ses employés aux langages Emoji afin de pouvoir identifier des oeuvres à l’aide de ces derniers. Les sessions d’apprentissages Emoji ont porté sur la signification des emojis, qu’elles soient cachées ou non.
La particularité de cet artbot est que ce n’est pas un robot bête et discipliné. Si vous lui demandez un Warhol, vous avez peu de chance de l’obtenir ! Le but principal de l’artbot est de faire découvrir des oeuvres que les gens ne connaissent pas.
À long terme, l’équipe de SFMOMA espère pouvoir utiliser l’artbot pour comprendre ce que les gens recherchent lorsqu’ils veulent voir des oeuvres d’art. À court terme, ils souhaitent simplement démocratiser l’art dans la vie de tous les jours.
Le service ne fonctionne malheureusement pas en France, mais peut-être que cela donnera des idées aux musées français ?
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