Le symbole de la « Deutsch Qualität » défraye la chronique depuis les révélations de l’International Council on Clean Transporation, une organisation non gouvernementale que nous découvrons tous. Quels enseignements pouvons-nous tirer de ce scandale pour entreprendre.
Tricher c’est mal
Le groupe Volkswagen est accusé d’avoir installé un petit logiciel espion qui régule les émissions de gaz polluants. L’objectif étant de passer les tests pour que sur les voitures il y ait le super autocollant « Véhicule écologique ». Comme si un diesel était écologique…
Analyse : Parfois les entrepreneurs sont tentés de tricher, de dissimuler, d’entuber et de réaliser tout un tas d’actions dans ce champ lexical peu glorieux. Certains diront que l’important c’est le résultat, mais à gagner en trichant on triomphe sans gloire. Et on finit souvent à la case prison (cf. Jérôme Kerviel et Lance Amstrong)
Les limites de la concurrence
Aujourd’hui, les experts tentent d’expliquer pourquoi VW a fait ça. Tous avancent la thèse de la guerre avec Toyota sur le marché américain qui aurait poussé la marque allemande à transgresser les règles. VW voulait s’imposer et dominer le marché une bonne fois pour toutes. Bon, c’est raté !
Analyse : Il faut accepter la concurrence et s’y frotter à la loyale. Un peu comme si vous courriez un 100m en faisant des croches-pattes aux adversaires ou si vous faisiez du vélo dopé. L’entrepreneur doit se servir de cette concurrence pour grandir et se surpasser. Une concurrence saine vous poussera à innover et à être réactif. Une bonne chose en somme.
Les organisations non gouvernementales fédèrent
Que vous soyez un géant du nucléaire, un vendeur de voitures ou un baleinier japonais il faut toujours craindre les organisations non gouvernementales. Pour une raison et une raison majeure, les gens aiment ces organisations. L’exemple le plus parlant c’est l’organisation Sea Sheperd qui lutte contre la chasse aux baleines. Depuis la diffusion de l’émission à la télévision, tous les gens se sont découvert une passion pour les cétacés d’arctique. C’est exactement ce qu’ils passent aujourd’hui, les gens sont choqués par le mensonge de VW alors qu’ils roulent en diesel depuis 20 ans…
Analyse : Un scandale et vos clients vous tournent le dos. Pensez-y ! Si certains plans de communications misent tout sur la provocation il y a des limites à ne pas franchir. Le pire qu’il puisse vous arriver c’est que le consommateur pense que vous l’avez roulé dans la farine, pour rester poli.
La bourse réagit tout le temps mal
Beaucoup d’entre nous en rêve, mais peu d’entre nous seront un jour cotés en bourse. Même si nous vous le souhaitons. Pour VW en ce moment la courbe boursière ressemble à la courbe des ventes d’albums de Jean-Luc Lahaie. Et ce n’est pas un bon signe. -35% en deux jours, soit l’équivalent de la valeur boursière de Renault.
Analyse : L’exemple est à grande échelle, mais il en sera de même pour votre entreprise et peu importe sa taille. Une startup qui perd son plus gros investisseur à la suite d’un scandale, une levée de fonds qui ne se finalise pas où vos proches qui vous tournent le dos sont autant de conséquences possibles à une tricherie. Be Honnest !
La rédemption c’est long
Pour VW la suite s’annonce compliquée. Déjà parce que tous les propriétaires de Golf ou autres Audi A3, dont je fais partie, vont se faire chambrer. Merci. Ensuite parce que l’image est écornée et pas qu’un peu. Heureusement, pour la firme allemande leur meilleur argument reste la qualité des voitures de leurs concurrents. Beaucoup préféreront une Passat qui pollue qu’une Renault Advantime.
Analyse : Il est très difficile de se relever d’un scandale de cette ampleur en terme d’image pour la marque. Heureusement, si vous faites de la qualité, vos clients vous excuseront peut-être. Si vous faites dans le banal… tant pis.