Dessine-moi un growth hacker

Après les pubards version Mad Men dans les années 50, les CFO dans les années 2000 et les entrepreneurs façon Niel ou Mazella ces dernières mois, le poste tendance qui fait maintenant frétiller l’écosystème startup, c’est celui de growth hacker, ce persona hybride, à mi-chemin entre l’informatique et le marketing, aux compétences tant convoitées.
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Sa mission : doper la croissance de son entreprise, à moindre coût et le plus rapidement possible, ambiance fast and furious, en faisant appel à tous les leviers à sa portée, depuis le marketing jusqu’à l’informatique. Mais tout le monde ne s’entend pas sur la définition du growth hacker, cet être aux contours flous, ce qui n’est pas sans complexifier le recrutement de ces oiseaux rares…

Back to basics, la définition du growth hacking

Traduite de l’anglais dans son sens le plus littéral, l’expression donne quelque chose comme « pirate de la croissance. »

Si le terme est forgé en 2010 au sein de la Silicon Valley (surprise, surprise) par Sean Ellis, reconnu aujourd’hui comme le gourou de la discipline après avoir dopé la croissance de Dropbox, LogMeIn ou encore Eventbrite, le premier phénomène identifié de growth hacking apparaît bien plus tôt, chez Hotmail en 1996.

Il existe autant de définition du growth hacking qu’il existe d’entreprise

Suite à une importante levée de fonds, la société s’interroge : comment investir au mieux cet argent ? Tim Draper entre alors en scène et propose d’inclure dans les signatures e-mails de la compagnie : « PS : I love You, Get your Free Email at Hotmail ». Suite à la mise en place de ce simple dispositif, Hotmail absorbe une croissance de plus de 3000 utilisateurs par jour, pour atteindre un million d’inscrits six mois plus tard…Le growth hacking est né .

Ces résultats vertigineux ont fait baver tous les CEOs, et quelques années plus tard, le petit monde des startups s’arrache les oiseaux rares que sont les growth hackers. Encore faut-il les identifier, ce qui n’est pas évident… Comme le précise Grégoire d’Aboville, Head of growth chez WisePops et formateur chez Wydden, il existe autant de définitions du growth hacking qu’il existe d’entreprises…

Qui de nous deux  

Démonstration.

Morgan Plantier, co-fondateur de Klang, ne se définit pas vraiment comme un growth hacker, même si son cœur de métier, l’accompagnement de grands comptes dans le développement de publicité Facebook et Instagram, est en lien étroit avec la recherche accélérée de croissance. Pour lui, un growth hacker est une personne capable de créer une génération de lead à partir de rien, via l’utilisation de dispositifs digitaux ou physiques. « Le growth hacking, c’est pour moi un mélange de technologies de pointe et d’huile de coude, utilisés de façon ultra créative et innovante pour arriver à ses fins. Il s’agit avant tout de lire entre les lignes pour détecter les opportunités de croissance s’offrant à une activité et de savoir les exploiter. »

Le growth hacking, c’est un mélange de technologies de pointe et d’huile de coude

Pour Mikeal Monjour, fondateur du bootcamp de code eduba.school, la définition du growth hacker fait débat. Il nous livre donc une définition concoctée à sauce : « Il s’agit d’un état d’esprit particulier qui conduit un individu à opter pour des méthodes non normatives, dans un but de croissance rapide. Certains disent ‘pirate de la croissance’, je ne suis pas vraiment raccord avec cette dénomination car elle recouvre un imaginaire peu reluisant. Celui de l’illégalité … qui est dans la plupart des cas un fantasme plutôt qu’une réalité. »

A ses yeux, le growth hacking ne recouvre pas forcément de compétences marketing, ou même digitales. Il s’agit plutôt d’une discipline permettant à une entreprise de changer de terrain de jeux afin d’obtenir de nouveaux clients, le tout avec de nouvelles cartes en main par rapport à ses concurrents.

La définition du growth hacker varie aussi en fonction des pays, comme le note Grégoire d’Aboville : « En France, la croissance est souvent réduite à l’acquisition, la première étape du tunnel. De fait, dans notre pays, les growth hacker sont en fait bien souvent des trafic managers…D’ailleurs, depuis que le growth hacking est devenu à la mode, la plupart des trafic managers se sont empressés de se rebaptiser growth Manager sur LinkedIn ! »

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Comment recruter un growth hacker

Premier conseil sur le recrutement en lui-même : intégrer un growth hacker à l’équipe, pourquoi pas, mais encore faut-il que cela soit pertinent !

Mikeal Monjour précise : “Ce n’est pas toujours une bonne idée de se lancer dans quelque chose de nouveau quand l’existant fonctionne déjà parfaitement tout en répondant aux besoins.”
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Si toutefois recruter un growth hacker est le choix qui s’impose pour votre entreprise, le jeune homme recommande de s’en référer au tableau développé par Sean Ellis, le « T shaped marketer », qui indique quelles sont les deux compétences clés à rechercher chez son growth hacker en fonction du profil de l’entreprise. Plutôt que d’opter pour des candidats aux qualités plus transverses, l’idée est d’identifier deux compétences (et pas plus!) dans lesquelles l’individu devra sur-performer en fonction de vos besoins. « C’est comme dans Tetris : il faut analyser la forme de votre entreprise pour identifier les blocs manquants, et gagner des points », s’amuse Mikeal.

Pas de profil type donc, mais une recommandation de Grégoire d’Aboville : « Privilégier une personne ayant déjà travaillé en startup, et ayant une certaine affinité avec votre produit et marché… »

C’est comme dans Tetris : il faut analyser la forme de votre entreprise pour identifier les blocs manquants, et gagner des points

En outre, de nombreux growth hacker sont amenés à interagir avec des produits très techniques, ce qui conduit les entreprises à se tourner vers des profils de développeurs, comme chez Spendesk ou PixelMe. Grégoire d’Aboville constate toutefois qu’il est rarement possible de mobiliser des développeurs sur des problèmes marketing au sein des TPE, ce qui conduit ces dernières à privilégier des growth hacker plus « couteau suisse » que spécialiste.

En résumé, n’oublions pas que « hacker la croissance », c’est bien, mais que grandir à tout prix et dans tous les sens sans se développer est stérile. Nul ne sert d’accroitre sa base de données client, si vous n’êtes pas capable de la satisfaire et de la garder…

Quelle formation pour devenir un growth hacker ?

Pour être un bon growth hacker, vous devez clairement avoir de solide base en marketing. Un bon growth hacker doit comprendre comment fonctionne le marketing afin d’optimiser toutes les étapes de l’acquisition client grâce à des hacks. L’objectif principal d’un Growth Hacker est la croissance d’une entreprise sur le web, il doit donc être un mordu de digital. Si vous êtes étudiant et que vous souhaitez devenir growth hacker, nous vous conseillons une poursuite d’étude dans les métiers du marketing digital. Si vous êtes un professionnel en activité ou un entrepreneur, nous vous proposons de vous former au growth hacking grâce à une formation de deux jours intensifs.

Crédit photo : Photo by Sven Scheuermeier et James Pond sur Unsplash.

 

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