« Le syndic de copropriété est très souvent comparé à un escroc, un manipulateur à une personne malhonnête. Cependant, il existe des professionnels compétents qui subissent cette image sans raison. Il y a donc un réel besoin de mettre en évidence ces professionnels. Un besoin de transparence et d’accompagnement du particulier, reconnait Guillaume, CEO de Duflair.Un soir je dinais avec un ami qui est propriétaire de son appartement. Ce soir-là, il était remonté contre son syndic et a passé une bonne partie de la soirée à râler contre lui « Il ne répond pas au téléphone, pas aux mails…. », « Pour eux, je ne suis qu’un chiffre parmi tant d’autres… ». Moi même gestionnaire de copropriétés à l’époque, je lui explique qu’il faut qu’il change de syndic et qu’il existe des professionnels très compétents et proches de chez lui. Mais, il n’avait aucune connaissance du marché, tant des prix pratiqués que de la compétence des professionnels du secteur et il ne connaissait pas les démarches à entreprendre pour résilier le syndic actuel. »
Les syndics, un marché énorme en France, mais opaque
En France, il y a plus de 560 000 copropriétés gérées par des syndics professionnels qui payent en moyenne 4000 euros d’honoraires par an pour la gestion de leur immeuble. Cela représente un marché de pus de 2 milliards d’euros. Depuis la promulgation de la loi ALUR, les contrats de syndics sont tous identiques dans la forme mais les honoraires forfaitaires, les prestations particulières et la qualité des services varient d’un syndic à un autre.
Selon Guillaume, « les syndics ont malheureusement mauvaise presse. Le syndic est au centre des critiques de la part des copropriétaires, des associations de consommateurs, du législateur… »
Une mauvaise presse qui s’explique par une opacité des pratiques entretenue par les syndics. Tout d’abord, le contrat de syndic type réglementé par la loi ALUR est composé de plus de 15 pages. Sur une majorité de ces pages sont expliqués les honoraires du syndic. « Il faut rappeler que le contrat type de syndic prévoit une décomposition des honoraires en deux parties :
– le forfait de gestion courante, qui couvre la gestion de l’immeuble au jour le jour et constitue la principale source d’honoraires;
– les honoraires complémentaires que les syndics ont le droit de facturer en plus. Il s’agit de nombreuses prestations que le syndic facture en supplément type le suivi des sinistres, du contentieux ou du travail effectué pour une vente d’un appartement. Ces prestations sont facturées par le biais de vacations horaires difficiles à budgétiser.
La densité de ce contrat le rend difficilement lisible mais l’opacité règne surtout dans la concurrence entre les différents professionnels. Il est très courant que les syndics de copropriétés se contactent lorsque l’un d’entre eux est mis en concurrence par son Conseil Syndical. Ainsi, lors d’une consultation par un copropriétaire auprès de différents syndics, beaucoup de ces derniers s’alignent, voire proposent des tarifs supérieurs à celui de leur confrère faussant le jeu de la concurrence, » précise Guillaume.
La startup Duflair ne souhaite pas tirer les prix des syndics vers le bas mais proposer une concurrence saine
Face à cette situation et ce constat, il semble important d’apporter un régulateur dans un marché encore bien flou sous certains aspects. Ce besoin va répondre aux attentes des copropriétaires qui souhaitent plus de transparence et d’instantanéité mais également permettre aux syndics de restaurer leur image tout en récupérant des prospects qualifiés.
La startup Duflair permet aux copropriétaires de s’y retrouver facilement avec les syndics
Des contrats illisibles et des démarches pour mettre en concurrence son syndic inconnues des intéressés et très chronophages. Voilà de quoi refroidir les copropriétaires désireux de changement. C’est là qu’intervient Duflair. À la différence de beaucoup de comparateurs, Duflair ne souhaite pas tirer les prix des syndics vers le bas mais proposer une concurrence saine, avec des prix correspondants au marché et aux caractéristiques de la copropriété. « Il est possible d’économiser, cela dépend de plusieurs critères notamment la taille de la copropriété, ses caractéristiques et ses spécificités. Cependant, le but de duflair.com n’est pas de réaliser des économies sur les coûts de gestion. Certaines copropriétés réaliseront des économies car le montant qu’ils payent actuellement est trop élevé par rapport à la réalité du marché, d’autres ne verront pas de différence financière mais auront un syndic plus accessible, plus transparent, » argumente Guillaume Andrieux.
[wydden_refer_post post= »28724″][/wydden_refer_post]La réalité est celle-ci, 80% des copropriétés changent de syndic avant tout pour la qualité des services, plus que pour le prix. « Chez Duflair.com, les syndics inscrits sont évalués par leurs clients sur des critères objectifs et référencés selon les résultats de ces évaluations. Cela permet au copropriétaire à la recherche d’un nouveau syndic de connaitre le prix d’une part et la qualité de services des professionnels d’autre part. »
La stratégie de la startup Duflair
« Le service est entièrement gratuit pour les copropriétaires. Nous nous rémunérons auprès des syndics professionnels par le biais d’une commission qu’ils nous reversent lorsqu’ils remportent un contrat, » explique Guillaume.
Pour mener à bien les objectifs, la startup travaille sur différentes stratégies digitales et physiques pour être plus visibles. « Nous souhaitons aller directement à la rencontre des copropriétaires, être à leur écoute, comprendre leurs besoins pour pouvoir proposer une expérience et un résultat toujours plus qualitatif. »
Actuellement, uniquement présent sur la ville de Lyon, la startup va lancer très prochainement ses activités sur Paris, Bordeaux et Annecy. « Nous recevons de plus en plus de demande de la part de copropriétaires habitants dans ces trois villes auxquelles nous ne pouvions, pour l’instant, pas répondre. Cela est sur le point de changer car nous avons déjà tissé des premiers partenariats avec des syndics dans chacune de ces villes. »