« J’ai trouvé une super idée et je sens qu’elle va cartonner ! » « Même si ce candidat est moins bon que les autres, le feeling est passé et je sens que ça peut le faire ! ». L’intuition est une sensation d’évidence ressentie au fond de soi. Tout le monde est doté d’intuition mais la différence vient de la réflexion qui en découle et de son envie de suivre ou non cette intuition.
L’intuition en entreprise
Le feeling est une variable abstraite et mener son entreprise de façon intuitive peut faire peur, car même si nous pensons qu’il s’agit de la bonne solution, il reste toujours cette part de doute. Méfiant à l’égard de notre intuition, nous menons notre business de façon rationnel où les chiffres témoignent de nos résultats, car le fait de maîtriser son environnement rassure.
Steve Jobs était un homme dont l’audace était principalement guidé par son instinct « Have the courage to fellow your heart et intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary. » (Steve Jobs). Avec sa seule intuition, il était capable d’anticiper les besoins de ses clients sans faire valider ses décisions. Il aurait d’ailleurs développé ce feeling lors d’un voyage introspectif en Inde dans les années 1970.
L’instinct est souvent plus fiable qu’on ne le pense et comme Steve Jobs, d’autres entrepreneurs de renom avancent par instinct à l’instar de Xavier Niel et son audace d’avoir lancé free sur un marché mobile déjà saturé par de grands noms et selon Jacques-Antoine Granjon, les trois qualités d’un entrepreneur : de l’instinct, du courage et de la motivation. Quant à Marc Simoncini, si selon lui un projet va marcher, il est très difficile de le stopper.
Lors d’un entretien de recrutement et bien que les compétences professionnelles soient très importantes, le feeling l’est tout autant. Quelqu’un avec qui sa « matche » directement, avec qui vous sentez une super entente et une vision commune. Chez Prêt d’Union, le feeling « c’est la vie » ! D’ailleurs, le premier entretien sert principalement à analyser le comportement du candidat, savoir si son attitude pourra coller avec les valeurs de l’entreprise. Quant au compétences professionnelles, elles seront plutôt analysée en second entretien.
Chez Blablacar, bien que les compétences soient importantes et mises au défis lors de tests, le feeling est aussi pris en compte. La startup se dit « Fun & Serious », dans son espace de recrutement .
Dans le cas d’une levée de fonds, les investisseurs donnent-ils de l’importance à leur intuition ? Dans notre livre blanc Nicolas Debock, investisseur à Balderton Capital témoigne « Si c’est un métier de raison et d’analyse, il n’en reste pas moins que l’intuition du partner entre aussi en considération. Le feeling en une équipe et en un produit peut parfois être aussi important dans la prise de décision que les décisions eux-mêmes. »
La suite dans notre livre blanc : Business Road Trip, la levée de fonds. A télécharger ici !
Comment développer son intuition ?
- Suivre son intuition ne signifie pas « foncer »
Intuition versus raisonnement. Dans le développement d’une entreprise, nous sommes exposés à des situations qui nous pousseront à privilégier plutôt l’un que l’autre. Par exemple, lorsque nous sommes face à une décision importante, nous privilégierons davantage le raisonnement, pour limiter la prise de risque. Par contre, plus la décision doit être rapide et plus l’on aura tendance à privilégier son instinct par manque de temps.
Votre voix intérieure vous dicte une idée, une impression vous disant de foncer sans vous retourner. Même si cela vous peut vous faire gagner du temps et des longues heures de discussion, foncer tête baissée n’est pas la solution. Prenez du recul, faites appel à votre raison et prenez le temps de travailler votre concept.
[wydden_refer_post post= »12390″][/wydden_refer_post][wydden_refer_post post= »13602″][/wydden_refer_post]
Crédit photo : Bplanet via Shutterstock
