L’entreprise a été fondée début 2016 par Fabien Keller, Julien Mortuaire et Clément Flinois. L’application mobile de Birdylabs, Birdycent, permet à ses utilisateurs d’arrondir leurs dépenses réalisées par carte bancaire à l’euro supérieur et d’épargner la différence. Birdycent offre alors une solution d’épargne gratuite et simple qui parle au plus grand nombre. Rapidement, la startup attire l’attention des banques. Birdylabs signe ses premiers contrats avec la BNP Paribas et la Société Générale. « Nous disposions alors de deux belles références et d’une masse d’utilisateurs intéressante pour tester et développer une technologie d’épargne plus avancée » précisent les fondateurs.
Birdycent, l’application qui permet d’épargner
« L’idée nous est venue il y a maintenant 3 ans. À l’époque, beaucoup de gens de notre entourage terminaient leurs études ou venaient de décrocher un premier emploi et pourtant beaucoup ne parvenaient pas à épargner. En réalité, il y a un gros déficit en termes de pédagogie à l’épargne. Ne sachant pas exactement quand et combien épargner, beaucoup choisissent de ne rien faire! Nous avons choisi de redonner un contexte à l’épargne en la rendant plus gratifiante et simple. »
Birdylabs permet aux banques d’apporter de nouveaux services à valeur ajoutée à leurs clients. La fonctionnalité permettant d’arrondir ses dépenses quotidiennes pour soi, entre amis ou en famille est incluse. Ils développent également différents algorithmes d’épargne basés sur l’analyse des transactions bancaires et proposent aux banques un coach « à la carte » adapté à leurs clients. À la fin de l’année, Birdylabs prévoit de capitaliser davantage sur sa technologie d’analyse des transactions de paiement en étendant ses services aux programmes de fidélisation et aux initiatives de dons.
L’idée séduit très rapidement à la fois les utilisateurs et les banques. « Notre service d’arrondi des paiements a vite rencontré un certain succès sur le marché français. Les banques se sont intéressées à nous parce que nous amenions une nouvelle approche à l’épargne et qu’il est indispensable pour elles d’innover. En travaillant avec nos premiers clients, nous avons fait évolué notre service vers une technologie d’aide à l’épargne plus complète dont l’arrondi n’est plus qu’une feature. »
Nous avons fait le choix audacieux d’aller chercher des fonds à l’étranger car nous cherchions un montant significatif qu’il nous a été difficile de trouver en France pour un premier tour.
Birdylabs lève 3 millions de dollars auprès de Rising Sun VC
Rising Sun VC est un fonds américain qui dispose d’un portefeuille de sociétés axées sur l’agrégation et l’analyse des données algorithmiques. « Nous avons fait le choix audacieux d’aller chercher des fonds à l’étranger car nous cherchions un montant significatif qu’il nous a été difficile de trouver en France pour un premier tour. Cela correspondait aussi à notre volonté d’aller rapidement sur le marché international notamment en Asie. Rising Sun VC bénéficie par ailleurs d’un écosystème solide dans le paiement à une échelle mondiale. Beaucoup d’entrepreneurs se limitent au périmètre des business angels ou des fonds VC présents en France, il y a de l’argent à aller chercher ailleurs et il faut voir cela comme une opportunité plus que comme un risque, » explique Clément.
La somme de 3 millions de dollars pour un premier tour de financement est très importante. « Cela nous permet d’aller atteindre nos objectifs à moyen terme sans avoir à repasser trop vite par la case « road show » stressante et chronophage. Notre stratégie à 5 ans se veut définitivement tournée vers l’international avec pour ambition d’enrichir notre technologie d’analyse des données de paiements. Parallèlement à notre technologie d’aide à l’épargne, nous étudions des modèles de fidélisation intelligents basés sur la donnée de paiement mais je ne peux pas vous en dire davantage aujourd’hui. »
Un modèle en marque blanche
« Nous avons fait ce choix car il répondait à une problématique de notre marché, » estime Clément. Pour autant, il considère que la performance du modèle dépend dépend du marché et de l’approche que l’on en a. Il n’y a malheureusement pas de recette miracle. « Cependant, il est vrai qu’il peut être compliqué de valider un business model sur un produit mass market B2C car cela nécessite de bruler énormément de ressources et vite. » Séduire des relais de croissance qui diffusent la technologie à la place de la startup peut donc être une solution à envisager.