Ces deux derniers jours, nous étions au Blend Conférence, l’événement du web lyonnais. A cette occasion, nous eu l’occasion de rencontrer de nombreux acteurs qui font le web, et qui sont actifs dans l’écosystème start-up.
Nous ouvrons le bal des interview avec Jérome Masurel, co-fondateur de 50 Partners, un accélérateur de start-up Parisien.
Pouvez vous vous présenter?
Mes expériences sont finalement toutes assez liées. Mon 1er stage était dans un incubateur à Londres (Brainspark), puis j’ai rejoint un fonds de capital risque en création à New York en 2000-2001 (Nextstage) et poursuivi en venture avec une expérience chez Rotschild Private Equity à Paris. Je suis passé coté entrepreneur en m’associant avec 2 entrepreneurs dans le réseau Agregator qui a donné naissance à Viaduc devenu Viadeo.
Je créée Investir en Direct en 2010 pour aider les projets en amorçage à trouver des fonds auprès d’un réseau de dirigeants d’entreprises. Et nous lançons la solution 50 Partners en 2012, sur le modèle des incubateurs anglo saxons. Je suis également co-fondateur de Twio.
Quel est votre plus grand échec en tant qu’entrepreneur?
Quand on est entrepreneur.. on n’échoue pas, on tente.. avec plus ou moins de succès.. ; )
Comment avez vous réussi à fédérer le réseau de 50 partners?
La constitution du groupe 50 Partners est le résultat de la confiance mutuelle construite avec ces entrepreneurs lors de mes expériences passées, de la motivation de ces entrepreneurs à accompagner des plus jeunes projets et au partage total de la valeur créée ensemble. C’est un véritable projet commun d’entrepreneurs au profit des futurs projets stars. La vie de ce réseau est très animée car il y a beaucoup à faire, nous nous retrouvonsrégulièrement pour des comités, des séances de travail avec les projets accompagnés ou l’étude de nouveaux projets
Comment vous positionnez vous (50 partners) par rapport aux autres entités d’accompagnement?
Les différents éléments à considérer pour trouver la solution d’accompagnement la plus adaptée sont : la période (programme court de quelques mois ou long), le coût éventuel, l’association capitalistique ou non, des bureaux offerts ou non, l’aide aux levées de fonds, le nombre de projets accompagnés chaque année et surtout la qualité des mentors qui assureront le service principal : l’accompagnement.
Les solutions proposées aujourd’hui en France sont donc assez différentes.
Coté 50 Partners : il s’agit d’un programme long, gratuit, avec association capitalistique, avec un espace de coworking de 650m2 à Paris, assurant 100% de succès sur les levées pour les projets accompagnés, seulement 5-6 projets par an pour pouvoir les accompagner à fonds et avec un réseau de mentors de 50 entrepreneurs impliqués dans chaque projet
Que répondez vous à ceux qui disent que demain, il y aura plus d’accompagnants que d’accompagnés?
Que je comprends.. quand on est français, on n’est jamais content… ; ) avant l’écosystème pour les entrepreneurs était trop limité, maintenant il est trop important ?.. Plus sérieusement, les structures telles que les nôtres reçoivent entre 500 et 1000 candidatures chaque année.. seules 10 ou 20 sont retenues..cela laisse un peu de marge à mon avis.
Quel est votre conseil pour les start-up qui veulent lever des fonds?
De chercher l’ « équilibre »..il s’agit de trouver en fonction du moment (création, amorçage, pré/post revenus etc), le bon montant (100K, 500K, 1M€), les bons interlocuteurs (Friends&family, angels, VC etc), la bonne valorisation, et éventuellement les bons soutiens (conseils, leveurs etc).
Pour vous une start-up c’est: la capacité de mettre toutes ses idées en œuvre rapidement..si elle sont bonnes, c’est le plaisir de réussir, sinon elles sont mauvaises c’est le plaisir de ne pas se faire eng*%#ler pas son boss… 😉
Quelles est la recette du succès pour un entrepreneur?
Rassembler les bons ingrédients( une équipe, une vision, un marché, des fonds, du temps, de la chance etc), ensuite ça dépend du cuisinier…
