Marketing Digital : 7 questions à se poser avant de lancer son entreprise
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« J’ai créé le fonds que j’aurais souhaité avoir à mes côtés en tant qu’entrepreneur. » – Renaud Guillerm, SIDE Capital.

Derrière SIDE, pour Smart Investment for Disruptive Entrepreneurs, se cache Renaud Guillerm. Entrepreneur et investisseur depuis la fin des années 2000, il a quitté la direction de VideDressing pour fonder SIDE en 2016. Un fonds qu’il a organisé en structure légère et réactive pour financer des startups prometteuses en early stage. Nous avons rencontré Renaud pour échanger avec lui sur la vision de Side Capital, les forces de son fonds et la nouvelle concurrence entre investisseurs.
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    SIDE est un fonds early stage, pourquoi avoir fait ce choix ?

    Je me suis rendu compte en levant avec VideDressing auprès de fonds anglais, français et allemands que je n’étais pas rompu à ces types d’échanges. Il y a en effet un manque d’éducation et de formation de l’entrepreneur à bien travailler avec les fonds.

    J’ai donc décidé de créer un fonds d’entrepreneurs pour les entrepreneurs qui propose, en plus de son argent, un accompagnement formateur et bienveillant. J’ai créé le fonds que j’aurais souhaité avoir à mes côtés en tant qu’entrepreneur.

    Nous investissons des montants de 300 à 600K€ dans des startups qui sont en early stage mais qui font déjà du chiffre d’affaires. C’est le moment où notre accompagnement procure le maximum de valeur à la startup. La valeur d’une startup à ce moment-là repose essentiellement sur les fondateurs, il faut donc les « coacher », leur permettre de prendre du recul, d’anticiper certaines difficultés et les préparer à travailler avec d’autres partenaires financiers classiques. C’est parce que nous souhaitons un accompagnement performant que nous n’investissons « que » dans six startups par an.

    Justement, cet accompagnement, comment se matérialise-t-il tous les jours ?

    Je rencontre les fondateurs des startups tous les mois. Nous les conseillons sur la mise en place de process, la constitution de l’équipe, la stratégie mais aussi sur la gestion d’un board. C’est assez paradoxal mais après une levée de fonds auprès de fonds classiques, l’entrepreneur se retrouve à gérer un board de personnes expérimentées alors que c’est lui qui a le moins d’expérience. Nous créons donc un board dès le début de notre accompagnement pour leur apprendre à présider un board et à manager des board members.

    Nous apportons aussi une attention particulière à l’identification des Kpi et à la mise en place des reportings adaptés au business. Comme les fondateurs ont tendance à avoir la ‘tête dans le guidon’, il leur est difficile de créer spontanément des documents synthétiques qui reprennent les metrics qui ont du sens. Nous accompagnons donc aussi les fondateurs dans ce processus.

    Sur le site internet de SIDE mais aussi dans votre communication, il est toujours question de deals « justes et équitables », que cela signifie-t-il ?

    Nous sommes entrepreneurs avant d’être investisseurs. Nous proposons des deals que nous accepterions si nous étions de l’autre côté de la table. Les conditions économiques et juridiques que nous proposons ont été établies afin de ne pas générer de frustration ou de regrets chez les fondateurs 6 ou 12 mois plus tard. Je ne crois pas du tout au fait de gagner de l’argent en tant que fonds si le fondateur n’en gagne pas. Notre objectif c’est de maximiser le retour financier pour les fondateurs, afin de maximiser le nôtre.

    Nous ne voulons pas pousser toutes nos startups à aller au même rythme, pour chercher à tout prix la licorne.

    Notre termsheet est très proche de celle établie par le Gallion Project. Chez SIDE, ce document reste inchangé, peu importe le deal. Nous avons volontairement rédigé cette termsheet de façon très didactique. C’est en effet souvent la première termsheet que l’entrepreneur voit, il est donc important d’expliquer toutes les clauses simplement.

    Votre réputation de fonds équitable est donc en accord avec la réalité ?

    Oui, et nous faisons très attention à conserver cette réputation. Nous sommes très transparents sur tout. Sur la valorisation, nous prenons 25% de capital et nous ne voulons pas rentrer dans des négociations qui vont durer des semaines. Cela simplifie la relation avec les fondateurs. Nous créons le moins de frustrations possibles pendant et après le process de levée de fonds. Nous ne voulons pas faire perdre de temps aux fondateurs. Nous pouvons aller très vite du premier rendez-vous à la signature du termsheet, en 6 semaines si toutes les cases sont cochées.

    SIDE est souvent considéré comme un fonds disruptif notamment sur sa structure, pouvez-vous nous en dire plus ?

    SIDE est un fonds sans frais de gestion et deal by deal. Nous ne percevons qu’une rémunération variable (carried interest), c’est-à-dire que nous ne gagnons de l’argent qu’à la condition et qu’au moment où nos investisseurs en gagnent. Notre fonctionnement en Deal by Deal permet à nos investisseurs de conserver le plaisir de choisir l’aventure entrepreneuriale à laquelle ils veulent participer. Concrètement, nous avons un pool de quelques centaines d’investisseurs à qui nous présentons les six startups sélectionnées et ils décident au cas par cas s’ils souhaitent investir. Nous garantissons à la startup le montant de l’investissement et le fait de n’avoir qu’un seul interlocuteur avec la création d’une holding par deal mais le nombre et le nom d’investisseurs peut varier.

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    Notre rôle est de sélectionner les startups et de faire tout le travail de structuration juridique et financière du deal. Nous recevons 600 dossiers par an, pour 150 premiers rendez-vous. Nous continuons les discussions avec 30 startups pour finalement faire 6 investissements.

    Comment le fonds assume-t-il ses frais de fonctionnement depuis le début ?

    J’ai cofondé SIDE avec une vingtaine d’entrepreneurs (« mes Partners ») et nous avons tous mis de l’argent pour faire fonctionner le fonds pendant les premières années en attendant les exits et les success fees. Des partners, je suis le seul opérationnel. Mais ils contribuent à « sourcer » des deals et surtout à les sélectionner. Je demande en effet une validation à quatre Partners avant de signer chaque termsheet.

    SIDE Capital en chiffres ça donne quoi ?

    17 deals, une sortie et 2 startups que nous avions « backées » en 2016 ont levé en séries A.  En 2016, nous avons déployé 3M€ puis 3,8M€ la deuxième année et nous prévoyons 4 à 5 millions sur 2018. Il y a toujours nos 6 investissements annuels auxquels il faut ajouter nos réinvestissements. Nous faisons le prorata sur les premiers tours de financement de nos startups et restons au Board pour faciliter la relation entre les nouveaux fonds et l’entrepreneur.

    Nos startups fonctionnent toutes bien, même si ce n’est pas toutes au même rythme bien sûr. Certaines de nos startups ont des potentiels très élevés et des fondateurs qui sont capables de gérer une hyper-croissance, nous faisons alors tout pour les aider à croître le plus rapidement possible.

    Le fondateur doit avoir en tête qu’il ne gagne pas d’argent en levant de l’argent. Au contraire, lever beaucoup d’argent à une valorisation très forte, réduit significativement les chances de trouver un acquéreur potentiel.

    D’autres startups ont un rythme de croissance un peu plus lent, ce que nous acceptons. Nous ne voulons pas pousser toutes nos startups à aller au même rythme, pour chercher à tout prix la licorne. Nous acceptons qu’une startup évolue vers un modèle de PME rentable, même si la sortie pourra être plus décevante d’un point de vue du VC. Mais pour le fondateur, cela constituera une petite réussite. Par exemple, si nous investissons 500K dans une startup qui est ensuite revendue 3 millions d’euros dans 4 ans, sans autre tour de financement, d’un point de vue du VC c’est décevant. Mais pour le fondateur le résultat est quand même positif, notamment grâce à sa faible dilution.

    Certaines des sociétés dans lesquelles nous avons investi n’auront sans doute pas besoin de faire de nouvelles levées de fonds. Le fondateur doit avoir en tête qu’il ne gagne pas d’argent en levant de l’argent. Au contraire, lever beaucoup d’argent à une valorisation très forte, réduit significativement les chances de trouver un acquéreur potentiel. Il faut donc lever ce dont l’entreprise a besoin, ni plus ni moins et éviter ainsi de faire exploser la valorisation inutilement. La levée de fonds ne doit pas être une course au montant levé et à la recherche de la plus forte valorisation.

     

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