La startup PixelMe lève 1 million d’euros et montre la voie de la transparence

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Lorsque Maxime et Tom commencent à travailler sur l’idée de ce que deviendra par la suite PixelMe, ils sont tous les deux Growth Marketer salariés dans des startups après des expériences entrepreneuriales plus ou moins réussies. Pour éviter de reproduire les erreurs du passé et de perdre de longs mois à construire le produit parfait, ils lancent très vite la première version de PixelMe et sont rejoints par Jéremie. Très rapidement, le marché répond favorablement et la croissance s’emballe. En septembre 2018 lorsque les trois fondateurs quittent leur emploi pour se consacrer à temps plein à leur startup, le revenu mensuel récurrent est de 10 000$ et le potentiel est prometteur. Seulement quelques mois après, la startup vient d’annoncer une levée de fonds de 1 million d’euros auprès d’investisseurs dont Serena Capital. Et affiche une démarche 100% transparente en communiquant la valorisation, la termsheet et l’ensemble des documents afférents. Une transparence qui n’est pas sans rappeler la startup Buffer dans laquelle Maxime a précédemment fait ses armes. 

A l’occasion de cette annonce de levée de fonds, nous nous sommes entretenus avec Maxime Berthelot, CEO de la startup, afin d’en savoir plus sur leur volonté de rendre le business plus transparent. Souvent à l’opposé du très populaire « Fake it until you make it » dans l’écosystème startup.

Vous venez d’annoncer une levée de 1 million d’euros auprès de Serena, Kima et quelques business Angels. Peux tu m’en dire plus?

Dès le début de notre aventure, nous n’avions pas du tout la volonté de lever des fonds. Dans nos précédentes boîtes, la course à l’argent nous avait fait pas mal de tort et on était focus sur la génération de CA. Kamel Zeroual de Serena est venu nous parler lors d’un évènement spécialisé SAAS et on avait vraiment apprécié notre échange. Mais le soir même, j’avais jeté sa carte de visite parce qu’on voulait bootstrapper! Puis l’un de nos contacts nous a conseillé d’échanger avec Kamel, et nous nous sommes vus plusieurs fois en mode informel. Il était très ouvert, nous aidait beaucoup dans le business en nous posant des bonnes questions et en nous faisant des intros très pertinentes. On adorait travailler avec lui et réciproquement. La question de travailler plus officiellement ensemble a fini par s’imposer.
Nous avons ensuite rencontré l’équipe de Serena dont le positionnement très entrepreneurial, notamment dans le marché B2B SMB, nous a séduits. Même s’ils ne sont pas encore très connus dans le SAAS, ils ont des compétences fortes sur notre coeur de cible. 

On voulait également intégrer au capital les entrepreneurs de notre secteur afin de bénéficier des différentes expertises métiers qui sont clés dans notre développement. Nous avions déjà dans notre réseau des entrepreneurs que nous voulions à nos côtés et Kamel nous a aidés à rencontrer d’autres profils. Puis, en toute dernière minute, nous avons eu l’opportunité de faire rentrer Kima, et nous les voulions dans le tour. Pour que cela se réalise, nous avons dû réduire la part des BA, car on ne voulait pas lever plus d’un million. Cela n’était pas pertinent dans notre plan de développement et notre product market fit. Avec cette levée, nous voulions recruter une core team et développer notre stratégie à 12 mois, avec un gros focus produit et marketing.


Vous avez décidé de rendre transparent l’ensemble de votre démarche de levée de fonds: termsheet, valorisation, etc. Pourquoi décider de tout publier et quelle a été la réaction de vos investisseurs?

Dès les débuts de PixelMe nous avons cherché à être dans une démarche de transparence, car cela nous semble important d’apporter cela dans le business. Cela apporte plus de responsabilités, à la fois sur les chiffres et les objectifs. Je crois que lorsqu’on cache, voire lorsqu’on ment, on peut finir par se laisser bercer par ses propres histoires. Et ça n’aide personne de se voiler la face. 
Par ailleurs, la transparence n’est pas que dans la communication externe, elle est surtout primordiale en interne, particulièrement lorsque l’entreprise travaille en remote.
Lorsque tu apportes la confiance, les relations gagnent en bienveillance avec les salariés, mais également avec les partenaires et les clients.
Lorsque l’entreprise ment sur le chiffre d’affaires ou le nombre de salariés en externe, les collaborateurs vont aussi penser que tu peux leur mentir, si cela sert ton intérêt.

Nous publions régulièrement des posts Médium pour partager notre quotidien, mais aussi nos décisions et nos stratégies. Nous avons d’ailleurs rédigé un post pour expliquer notre levée et communiquer l’ensemble des conditions. 

Enfin, c’est aussi pour nous une manière de partager avec l’écosystème. C’est le fameux le Pay it forward! Expliquer clairement le développement de notre aventure, les conditions de notre levée, c’est permettre d’assainir l’écosystème avec des vrais infos et donc des vrais points de comparaison. 
Même si il est d’usage que les fonds d’investissement soient plutôt secrets, Serena a été notamment séduit par notre culture d’entreprise et a été favorable à la publication de l’ensemble de notre démarche de levée de fonds. Peut être que Kamel a du faire un petit lobby en interne, mais on n’en a rien su et le résultat colle parfaitement à notre vision de transparence.

La culture de PixelMe semble très marquée par celle de Buffer…

Oui c’est certain que mon expérience chez Buffer m’a beaucoup marqué. Comme j’étais très en phase avec, j’ai eu envie de reproduire les grands principes. La culture du remote, de la transparence et du self improvment car il est nécessaire de toujours chercher à progresser et à se cultiver sur son secteur. 

Buffer a érigé en règle de ne jamais faire de sales. Nous ne sommes peut être pas si fermé sur cette stratégie. Aujourd’hui, tout comme Buffer, nous ciblons les petites et moyennes entreprises avec une forte stratégie de contenu. Le panier moyen sur pixelMe est de 34$ par mois, ça semble donc peu pertinent dans ce contexte d’avoir des commerciaux. Mais selon la manière dont le business évolue, on pourra éventuellement se réajuster.

Quelles leçons avez vous tiré de vos précédentes aventures entrepreneuriales?

On a appris beaucoup de choses de nos expériences entrepreneuriales ratés. 
Pour en sortir grandit je crois qu’il faut déjà chercher à comprendre plutôt que de s’apitoyer sur son sort et en vouloir à la terre entière. Par ailleurs, pour beaucoup d’entrepreneurs, le salariat est difficilement envisageable car considéré comme un nouvel échec. Nous concernant, c’est précisément du fait de notre expérience de salariés dans des boîtes qui marchaient, que nous avons appris un tas de choses que nous mettons aujourd’hui en application. Quand ta seule expérience est dans des boîtes qui ne marchent pas très bien, tu n’as pas vraiment la chance de tester ce qui fonctionne ou pas dans l’opérationnel.
Salarié n’est pas un drame, bien au contraire! Cela permet de se reposer psychologiquement sur les décisions et financièrement aussi. C’est enrichissant de pouvoir s’appuyer sur des gens qui ont de l’expérience. 
Enfin, nous avons clairement gagné en ambition en travaillant pour des entrepreneurs ambitieux et focus dès le début sur une stratégie internationale. Nous avons oeuvré à mettre 100% de notre énergie sur un produit qui s’adresse à un problème, d’aller chercher du CA avant tout le reste. On ne perdra plus jamais de temps à fignoler des détails d’un produit que personne ne payera jamais!

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