Il y a quelques jours, la startup Joone a gagné ses jalons de popularité en prenant la tête du classement des couches pour enfants de 60 millions de consommateurs. En quelques mois seulement, cette startup de la puériculture s’est imposée dans un paysage pourtant très concurrentiel. Et ce n’est pas vraiment le fruit du hasard. Carole Juge, sa fondatrice, a connu avant ce succès, quelques déboires et l’échec avec sa précédente startup Mommyville, dont elle a déjà témoigné à plusieurs reprises. Bien qu’issue d’un parcours académique où rien ne la prédestinait à entreprendre, mais forte de ses erreurs passées et de son expérience, Carole Juge a su rebondir.
Qu’est ce que fait ta startup JOONE?
Carole Juge: JOONE est née de la volonté de simplifier le quotidien des parents et d’amener le plus de transparence possible entre la communauté des parents et les produits qu’ils utilisent pour leurs enfants ou pour eux-mêmes. La couche JOONE est une couche saine, fabriquée en France et vendue exclusivement en ligne dans une formule d’abonnement sans aucun engagement. Le secteur de la puériculture est très opaque et JOONE propose une autre voie : celle de la transparence. Nous sommes par exemple les seuls à publier les analyses toxicologiques de nos couches et à expliquer de manière simple et compréhensible les ingrédients présents dans tous nos produits.
Joone a connu une très forte croissance, en tant qu’entrepreneur, comment vit-on cette phase, et quelles sont les plus grandes difficultés ?
Notre startup est jeune, mais nous avons très rapidement rencontré le bon product-market fit qui nous a fait décoller. La croissance est un bon problème, car cela signifie que l’on a réussi à faire un produit qui correspond aux attentes des consommateurs. Evidemment, il y a des problèmes qui viennent avec une forte croissance, comme la capacité à suivre la croissance, à satisfaire les clients, à assurer niveau production, à gérer son BFR….
Mais il y a aussi un fort sujet autour de l’organisation, car il y a une grande différence entre diriger une startup de 3 personnes et une startup de 18!
Si tu connais aujourd’hui le succès, cela n’a pas toujours été le cas… Tu as connu de grosses difficultés avec ta première startup, Mommy Ville. Tu peux nous en parler?
MommyVille était un réseau social destiné aux jeunes mamans. J’avais eu recours à un premier financement avec business angel, puis après quelques mois j’avais signé avec un fond américain pour une levée en amorçage. Après plusieurs jours de silence total, j’ai appris que le fond était impliqué dans une enquête et était soupçonné de blanchiment d’argent, et j’ai compris que je ne verrais jamais l’argent promis. L’histoire s’est terminée prématurément, mais c’est aussi grâce à cette expérience que j’ai eu l’idée de JOONE. Cela m’a donné une bonne connaissance du secteur de la petite enfance mais aussi les armes pour ne pas commettre les mêmes erreurs et bien m’entourer.. Alors que le business model de MommyVille, basé sur la difficile monétisation d’une audience, était le point faible du projet, j’ai veillé avec JOONE à créer un business model rémunérateur et vertueux.
Tu as un profil universitaire, comment t’es tu retrouvé dans le monde des startups? Quelles ont été les principales difficultés?
L’envie de monter une startup m’a menée à mettre de côté ma carrière d’enseignante pour me concentrer sur une nouvelle page de ma vie. J’ai eu la chance d’être entourée de bons mentors comme Christophe Raynaud, mais surtout j’ai intégré la promotion de Startup Leadership qui m’a permis d’apprendre dans un temps record les différentes composantes de mon nouveau métier de Startuppeuse. J’ai aussi rencontré des mentors de qualité qui avaient beaucoup d’expérience et qui m’ont aidée à grandir, et aussi me lier d’amitiés avec plusieurs CEO de startup avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui. Leur input au quotidien me permet de mettre en perspective plein de questions que l’on peut rencontrer dans les phases de seed ou de croissance. C’est vraiment formidable de garder ça sur le long terme!
En plus de ta casquette de startupeuse, tu as aussi publié un livre en 2017. Est ce que le fait d’être slasheuse est une force ou une faiblesse dans la gestion de ta boite?
Mon parcours et la diversité des activités qui le constituent sont un atout. Je ne connais pas un entrepreneur qui a un profil typique, traditionnel. La créativité peut venir de partout et doit pouvoir s’exprimer de toutes les manières possibles ! Je pense que le monde verra de plus en plus de slasheur arriver, car c’est de plus en plus possible de faire coincider ses passions avec son métier!
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