Depuis 16 ans, Start West répond de manière efficace à la problématique d’accès des startups aux fonds d’investissement. Tout ne se passe pas à Paris. Cette année, pas moins de 30 start-up ont été sélectionnées et ont rendez-vous le 30 mars à Nantes. L’occasion pour nous de revenir avec Pierre Tiers, président de Start West, sur l’amorçage des startups en France, les objectifs de Start West et le rôle de l’État dans le financement de l’innovation.
Start West : 30 startups pour 36 millions d’euros de financement demandés
Né en 2001, Start West est un lieu de rencontre pour les startups et les fonds d’investissement. « Les 30 startups sélectionnées sont réparties sur deux jurys, un qui reçoit le sstartup dont le besoin de financement est inférieur à 600K€ et un pour les projets jusqu’à 5 millions » explique Pierre Tiers. Il faut dire que le modèle a fait ses preuves. En 16 ans, ce n’est pas moins de 460 sociétés qui ont participé au Start West, pour 120 sociétés financées pour un montant total de 320 millions d’euros au cumulé.
Cette année, 116 candidatures ont été enregistrées, un record. « Notre processus de sélection est drastique, car les structures de financement sont de plus en plus exigeantes », indique Pierre Tiers. Ce n’est d’ailleurs s pas un hasard si seulement 20% des sociétés passées par Start West échouent.
Un événement incontournable, comme la levée de fonds.
« Il est vrai que la levée de fonds est devenue un rite de passage pour les entrepreneurs. Il faut dire qu’ils n’ont pas vraiment le choix, parce qu’une fois que vous avez épuisé la love money il n’y a pas d’autres possibilités. Les banques ne prêtent pas les montants que les startups demandent » explique Pierre Tiers. Comparée aux Anglo-saxons et leur système de retraite par fonds de pension, nous sommes frileux. « Ils utilisent le terme ventre, quand nous utilisons le mot risque. Puis leur régime de retraite est nécessiteux de placements risqués » indique Pierre Tiers.
Aujourd’hui ce sont près de 2 milliards d’euros qui vont à destination de l’innovation, contre 500 millions il y a 5 ans. Pourtant, selon Pierre Tiers, certains fonds sont encore dans une stratégie d’investissement trop courttermiste, notamment à cause de leur durée de vie trop courte. L’État devient aussi un partenaire financier crédible de nos jours, « ce que fait Bpi aujourd’hui est très important, notamment pour réduire le gap entre les business angels et les fonds » d’après Pierre Tiers.
Le conseil de Pierre Tiers aux entrepreneurs qui veulent lever des fonds
« Il est absolument nécessaire de se renseigner sur la politique d’accompagnement des fonds. Un fonds en début de vie, sera plus enclin à investir sur des projets à moyen terme, qu’un fonds en fin de vie. C’est de la logique, mais trop d’entrepreneurs oublient cette donnée pourtant primordiale » conclut Pierre Tiers.
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