Toutes les semaines apportent leurs lots de levées de fonds. Très souvent ces annonces sont ponctuées de mots tels que seed, série a, série b… que nous ne comprenons pas toujours. Wydden a donc décidé de vous expliquer ce que signifie ce jargon financier.
C’est quoi les séries en levée de fonds ?
En processus de levée de fonds, les séries ou tours de table correspondent à une étape de vie de l’entreprise ou au nombre de levées de fonds déjà réalisées. Pour autant, la série A est souvent considérée comme la première levée de fonds d’une entreprise alors que ce devrait être le seed. Explication.
C’est quoi une levée de fonds en Seed ?
Le seed c’est le premier vrai tour de table. Avant, il y a eu le pré-seed (un mix entre les subventions et la love money). Il a pour objectif de financer la validation marché à plus grande échelle et la création de traction supplémentaire.
Habituellement, ce sont les montants compris entre 250k et 700k€. À ce stade de l’entreprise et de la stratégie de financement ce sont souvent les business angels et petits fonds d’amorçages qui financent ces tickets. En France, le dispositif FEI de la BPI permet d’obtenir un prêt d’amorçage du montant des fonds levés. La variante seed + existe pour une levée de fonds qui atteindrait des sommes plus importante tout en étant la première.
Il peut arriver, parfois, sur un malentendu, que des startups lèvent en série B sans business model.
C’est quoi une levée de fonds en Série A ?
L’idée avec la série A, qui est dans la logique financière le second tour de table, est de rendre scalable le business et de s’orienter vers une rentabilité. L’objectif est aussi de se développer sur un plan national et avoir des prémices d’internationalisation.
Si vous êtes une start-up grand public, vous devez durant cette phase atteindre une masse critique d’utilisateurs, mais peut-être pas un modèle d’entreprise clair. La traction est la clé. Sur cette phase, les montants oscillent entre 800 000 et 3 millions d’euros. Dernièrement les montant de ces levées en série A ont explosé. À ce stade ce sont les investisseurs historiques qui remettent au pot et les fonds d’investissement traditionnels font leur entrée.
On suit toujours l’explication ?
C’est quoi une levée de fonds en série B ?
La série B concerne très souvent la scalabilité. Vous avez la traction avec les utilisateurs, et généralement vous avez également un business model qui est devenu cohérent. Il peut arriver, parfois, sur un malentendu, que des startups lèvent en série B sans business model, mais avec une courbe de traction qui crève le plafond.
Les séries B permettent de s’internationaliser, de rendre encore plus scalable le modèle et de racheter des entreprises. Concurrentes de préférence.
Certaines séries B sont dirigées par les mêmes investisseurs que pour la série A. Pour autant c’est à ce stade de financement que se manifestent certains acteurs internationaux de l’investissement dont le potentiel de financement est énorme.
C’est quoi une levée de fonds en série C ?
La série C est souvent utilisée par une entreprise pour accélérer ses actions. Cela peut inclure de continuer à croître rapidement, ou d’avoir une stratégie agressive envers les concurrents pour aller chercher des parts de marché. C’est aussi la phase idéale pour attaquer l’international.
Les montants peuvent aller de quelques dizaines à des centaines de millions d’euros. Pour investir ces sommes-là, les historiques ne suffisent plus et les entreprises se tournent alors vers les fonds spéculatifs. C’est le moment des IPO. #Licorne. On peut continuer ainsi jusqu’à Z.