La startup Crème de la crème annonce une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros, menée par Alto Invest et les fondateurs de Santiane, Aufeminin, Webedia, Bernard Julhiet et Loic Le Meur. L’objectif de la startup est clair : confirmer son leadership en France, tout en accélérant son développement international, à commencer par l’Europe. La startup accompagne désormais plus de 5 000 clients en sélectionnant dans sa communauté les profils les plus pertinents pour répondre aux besoins des entreprises. Nous avons interviewé Jean-Charles Varlet, CEO de crème de la crème, pour comprendre la stratégie et mesurer l’ambition de la startup !
Interview de Jean-Charles Varlet, CEO de crème de la crème, qui explique la stratégie derrière la levée de fonds de 3 millions d’euros de sa startup
Vous êtes passés des meilleurs diplômés aux freelances. Comment expliquez-vous ce pivot ?
Historiquement, nous étions positionnés sur les freelances issus des meilleures formations. Nous avons évolué pour nous focaliser sur des freelances experts dans leur domaine. Ce nouveau positionnement va nous permettre de répondre aux nouvelles exigences de nos clients. Ils recherchent des experts armés des dernières compétences que l’on propose sur la plateforme ; de l’inbound marketing au développement applicatif, en passant par des experts data.
Aujourd’hui beaucoup d’acteurs font le pari d’un monde du travail toujours plus indépendant. Les freelances sont-ils les nouvelles rockstars du marché du travail ?
Le marché du freelancing est relativement nouveau en France, à l’instar des Etats-Unis où le marché est déjà bien mature. Il est clair que le freelancing aujourd’hui est un choix ! Ces freelances recherchent plus de flexibilité, d’indépendance, en ayant l’opportunité de travailler sur des projets qu’ils ont choisis. Il est de plus en plus difficile de trouver les bons talents pour une entreprise. Ces mêmes talents choisissent de plus en plus de devenir indépendant. Désormais, tout l’enjeu est d’avoir accès à tous ces freelances.
Que recherche les grandes entreprises qui font appel aux free-lances aujourd’hui ?
Les grandes entreprises recherchent avant tout des gens talentueux dans un domaine. Aujourd’hui, les freelances sont de plus en plus spécialisés sur une expertise. C’est pour cela que les entreprises se tournent de plus en plus vers des équipes de freelances pour collaborer sur des projets importants. La flexibilité des indépendants est également un argument de poids, à l’heure où les entreprises cherchent à être de plus en plus agiles.
« Les freelances de notre communauté sont indépendants mais ne travaillent jamais seuls. Ils sont de plus en plus en équipes, sur des projets plus ambitieux. L’enjeu est de réussir à mieux structurer et accompagner ces équipes grâce à un produit complet. »
Jean-Charles Varlet, CEO de crème de la crème
Vous concurrencez désormais les agences digitales, que cela change-t-il dans l’approche ?
Nous offrons une alternative aux entreprises. Hier, elles n’avaient pas d’autres choix que de se tourner vers une agence digitale. Les choses ont changé et nous l’avons bien compris. Nos clients délaissent ces agences peu flexibles, avec un grand nombre d’intermédiaires, pour privilégier une relation plus direct avec un ou plusieurs freelances spécialisés.
Le contenu comme stratégie d’acquisition pour la startup Crème de la crème
Vous aviez beaucoup misé sur le contenu, encore aujourd’hui, que cela vous a-t-il apporté ? Aujourd’hui votre stratégie d’acquisition change-t-elle ?
Chez crème de la crème, nous sommes convaincu de l’importance du contenu dans notre stratégie d’acquisition. Aujourd’hui, il y a une overdose de mauvais contenus sur internet. Dès le début, nous avons fait en sorte de produire des contenus travaillés, de qualité avec une vraie valeur ajoutée.
Cette stratégie nous a permis de développer notre marque auprès des entreprises comme des freelances, tout en mettant notre communauté !
Les contenus que nous partageons témoignent de notre expertise sur des sujets tech, design et marketing digital, nos domaines de prédilection. Nous allons continuer dans ce sens pour offrir toujours plus de contenus pédagogiques.
Vous mettez l’accent sur la technologie et votre algorithme de sélection. Comment celui-ci fonctionne-t-il ? Quels sont les critères principaux de sélection ?
Notre algorithme s’est construit et continuer de s’enrichir au fil de notre expérience et des milliers de missions déjà réalisés sur crème de la crème, grâce à notre communauté. Il prend en compte un certains nombre de critère tels que les compétences, l’expérience et la personnalité de chaque freelance.
La startup Crème de la crème lève 3 millions d’euros pour attaquer l’Europe !
Ce 27 juin vous annoncez une levée de fonds de 3 millions d’euros pour attaquer l’Europe. Quels sont les objectifs à court terme et à moyen terme ?
Nous souhaitons devenir leader du mouvement freelance en Europe d’ici 2020. Nous avons récemment ouvert un bureau à Londres pour attaquer le marché anglo-saxon et développer notre marque en Europe. Plus de 500 entreprises ont déjà été séduites par le modèle au Royaume-Uni.
En parallèle, nous sortons une application pour nos freelance, déjà disponible sur liste d’attente en attendant la sortie officielle en septembre prochain. Cette application va permettre de fluidifier la collaboration des freelances avec leurs clients, d’échanger avec la communauté crème, facture et encaisser de l’argent simplement, et d’être assisté dans leurs démarches administratives.
Quelle est la Big picture de Crème de la crème ?
Le futur du travail est entre les mains des freelances, qui réinventent chaque jour nos manières de travailler et surtout notre rapport au travail.
Nous souhaitons donc supporter cette formidable communauté de talents et les accompagner dans leur vie de tous les jours. Nous souhaitons également permettre aux entreprises d’accéder aux dernières compétences d’une manière beaucoup plus simple qu’auparavant, grâce à la technologie.