1,1 milliard d’euros : c’est la somme des investissements réalisés sur le marché de la #FoodTech en 2015. Secteur très dynamique en France, pays de la gastronomie, il regroupe en réalité plusieurs sous-secteurs. L’#AgTech qui concerne les start-ups qui révolutionnent l’agriculture et les matières premières alimentaires. La #FoodScience avec les start-ups qui tentent de modifier les denrées ou les recettes. La #FoodService, avec les chefs à domicile, les objets connectés pour la cuisine, ou encore les services numériques destinés aux professionnels ou aux particuliers. Enfin, le plus connu des sous-secteurs est celui de la #FoodDelivery avec entre autres la livraison à domicile de repas ou d’ingrédients. Aujourd’hui, quatre tendances fortes se dégagent sur ce marché.
Nouvelles matières premières
Pénurie de viande, prolifération des insectes, des algues à toutes les sauces, des jardins dans nos rues… l’Agtech et la FoodScience débordent de créativité quand il s’agit d’innover. Ynsect, la start-up qui veut élever et transformer les insectes à grande échelle destinés à l’alimentation animale a lancé cet été son usine test dans le Jura. Dans le même temps, la start-up Jimini’s propose d’acheter des insectes pour l’apéro ou des barres énergétiques à base de criquets. Autre matière première à la mode : les algues. Algama, start-up créée en 2014, fabrique des boissons énergétiques à base de spiruline, une microalgue pleine de vertus. Enfin, aux États-Unis, Hampton Creek, tente de créer une « mayonnaise » sans œuf…
Nouvelles cultures
Agricool est une start-up créée en septembre 2015 par Gonzague Gru et Guillaume Fourdinier, deux fils d’agriculteurs en mal de fruits et légumes de qualité. Leur constat est clair : les fruits et légumes en ville n’ont plus de goût et contiennent beaucoup trop de pesticides. Ils ne ressemblent en rien à ceux qu’ils savouraient pendant leur enfance à la ferme ! La raison est simple : les fruits et légumes parcourent en moyenne en Europe 1500 km du champ à l’assiette. Pour transformer des containers maritimes en véritables paradis pour la culture de fruits et légumes, et ainsi révolutionner l’agriculture, Agricool vient de lever 4 millions d’euros. Dans la même idée, la start-up Culteev propose aux citadins qui n’ont pas la main verte un potager autonome et design à placer dans sa cuisine. De nouveaux modes de culture peuvent ainsi apporter les dimensions de fraîcheurs et de qualité des aliments, de plus en plus recherchées par les consommateurs.
Startups de la Foodtech et Agtech, sécurisez votre développement
S’il est prometteur, le secteur de la FoodTech et de l’AgTech n’en est pas moins traumatisé. Le récent échec de Take Eat Easy malgré des millions d’euros levés, la fin des activités de Farmigo, ou encore l’arrêt de KitchenSurfing après avoir levé 20 millions de dollars, inquiètent certains investisseurs et mettent en lumière la difficulté de ces jeunes pousses à sécuriser leur développement. « Si pour beaucoup, les contraintes logistiques et réglementaires de l’agroalimentaire sont un frein à leur développement, la #FoodTech fait actuellement face à sa plus grande difficulté : trouver les modèles économiques profitables et accéder vite à ses marchés pour assurer une croissance pérenne et s’affranchir des tours de table à répétition » explique Christophe Breuillet, directeur du pôle de compétitivité Vitagora, qui lance AcceleRise, un programme d’accélération FoodTech et Agtech. « Pour cela, il faut bien cerner son business model, son marché, et intégrer au plus vite un écosystème de partenaires et de clients. Certes, on peut penser gros dès le départ. Mais il faut partir sur les bonnes bases. » Qui sait, demain, verra-t-on la première licorne française de la FoodTech ?
La lutte contre le gaspillage
Depuis l’adoption de la loi de lutte contre le gaspillage alimentaire, le 10 décembre 2015, la guerre contre le gaspillage est lancée. Gouffre financier, mais surtout écologique, il représente en France entre 12 et 20 milliards d’euros de pertes par an, soit 120 kg de nourriture par Français. Élue meilleure start-up ‘B2C’ au concours organisé par Publicis et Viva Technology, OptiMiam se veut l’application de référence dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en France. Le concept est de fournir des offres flash allant jusqu’à 70% de réduction dans les snacks, boulangeries et autres commerces, sur des produits frais proches de leurs dates de péremption. Take Away, une start-up lyonnaise, a de son côté inventé le « Gourmet Bag », une version sophistiquée du fameux doggy bag. Elle propose deux produits pour emporter le reste de vos assiettes ou de vos bouteilles du restaurant à votre frigo. Plus loin, aux États-Unis, la start-up Imperfect Produce livre chez vous des fruits et légumes dont l’aspect est rebutant pour les grandes surfaces et autres commerces. Une initiative qui s’impose petit à petit en France.
Les bons petits plats de Mamie
La #FoodTech surfe aussi sur la Silver Economy. Les seniors sont à la fois consommateurs de produits de la #FoodTech, mais aussi des contributeurs de qualité, possédant du temps libre, un savoir-faire, et une forte envie de partager. Lou Papé est un service de cuisine à domicile à dimension sociale : à partir de 40 euros par invité, un senior ou retraité se déplace chez vous pour régaler vos papilles. Sur le même positionnement, Mamie Régale, une start-up toulousaine, propose un service de traiteur en entreprise qui a pour but de lutter contre l’isolement des seniors, tout en leur offrant un petit complément de revenu. Enfin, la start-up Nos grands-mères ont du talent a même imaginé une enseigne de restauration à emporter positionnée à la sortie des gares, qui valorise le savoir de nos grands-mères et favorise l’emploi des plus de 50 ans
AcceleRise, créer des champions de la FoodTech et de l’Agtech
AcceleRise est le nouvel accélérateur à destination des start-ups et PME de la Food Tech et de l’AgTech adossé au pôle de compétitivité Vitagora et au réseau FoodTech.
Il s’agit du premier programme français d’accélération ciblé sur l’agroalimentaire. Le programme intensif de 3 mois commence début février 2017 sur deux hubs, Paris et Dijon. Les start-ups accompagnées bénéficient de formations et d’ateliers, de coaching et de mentoring personnalisés, d’événements et de services support, d’outils de veille, et de mises en relation ciblée avec un écosystème de 350 acteurs en France et à l’international. À l’issue du trimestre d’accélération, les start-ups sont accompagnées sur 9 mois pour compléter leurs financements, augmenter leurs mises en relation commerciale, et s’associer à des missions à l’international ou à des projets d’innovation collaboratifs.
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