Nous sommes parfois tentés de nous demander : à quoi servent les innovations si elles n’améliorent pas nos vies ? En matière de santé, les startups innovent. Si certains secteurs comme la gestion du poids, du sommeil et du stress avec une application sont presque saturés, le marché de la e-santé est estimé entre 2,2 et 3 milliards d’euros par an. D’autres sont en plein boom. Zoom sur trois secteurs d’avenir pour les startups de la santé.
Le bien être des bébés
La France est championne d’Europe du taux de natalité et la tendance n’est pas à l’inversion de la courbe. Le nombre de naissances en 2015 fut de 800 000. C’est en se basant sur ces chiffres du marché que la start-up Owlet a développé son thermomètre connecté que les bébés peuvent conserver la nuit. «Si nous touchons seulement 10% des jeunes parents en France, cela représente un marché de 80.000 pièces par an», estime Nicolas Robin, le créateur de Tucky. De l’autre côté de l’atlantique aussi le marché de la santé pour bébés est en plein essor.
La startup Owlet a développé une chaussette connectée. Le principe de cette chaussette révolutionnaire ? Suivre le rythme cardiaque et respiratoire, ainsi que le sommeil du nourrisson. En avril 2015, la startup a levé 1.85 million de dollars auprès de fonds VC, une belle réussite sachant que le projet a été rejeté de Kickstarter, deux ans plus tôt. Que cela concerne la peau, l’alimentation ou encore le sommeil des enfants, les startups trouveront toujours des clients fidèles dans les parents soucieux du bien être de leur enfant
La peau, témoin de notre santé
La seule véritable protection de l’être humain est sujette de toutes les convoitises. Entre les startups qui offrent un service de dermatologie en ligne qui permet un accès immédiat à l’expertise d’un médecin dermatologue comme Epiderm. Et celles qui aident au dépistage des cancers cutanés comme Damae Medical, fondée par Anaïs Barut. Nombreuses sont les startups qui travaillent sur la protection (soleil, pollution)et la reproduction (greffe, brulure). Certaines imaginent même comment passer à travers cette dernière sans l’abimer. La start-up Feeligreen, et son dirigeant Christophe Bianchi ont mis au point des systèmes communicants permettant de piloter, de manière extrêmement précise et sécurisée, le passage à travers la peau de molécules spécifiques, sans aiguille. Oui, sans aiguille. Une bonne nouvelle pour tous les bélonéphobes.
L’arthrose, le mal du XXIe siècle
Point définition : L’arthrose est une affection chronique qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations, causées par l’usure anormale du cartilage, et de l’ensemble de l’articulation. Le marché de l’arthrose offre un réel potentiel : plus de 170 millions de personnes sont touchées, et on compte 2 millions de lésions du genou par an. Considérant que l’arthrose touche les personnes âgées en priorité, le marché est conséquent. Aujourd’hui, quelques start-ups travaillent sur le sujet, mais les délais nécessaires à la R&D freinent l’avancement. Pourtant, réparer définitivement les lésions du cartilage, ce sera normalement possible en 2020. C’est l’ambition de la startup lyonnaise ACS Biotech fondée par Pascale Hazot. Alors que des tests in vitro ont déjà été réalisés, la startup est en train de finaliser une levée de fonds entre 1 et 3 millions d’euros pour passer au stade supérieur et réaliser des tests précliniques sur les animaux, la chèvre en l’occurrence, ainsi que des essais cliniques sur l’Homme.