#Startups : Et si le TimeFunding sauvait la croissance ?

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Le TimeFunding, c’est une nouvelle façon d’investir dans les startups : non pas de l’argent, mais du temps. Ou comment transformer une compétence en produit financier. Une « levée de temps » ? C’est bien ça ! Lancé par Elodie Hughes et Pierre-Yves Larvor, il y a quelques semaines, le TimeFunding permet la rencontre entre ceux qui rêvent d’entreprendre, de changer d’air ou de transmettre un savoir-faire et les startups en croissance qui ont besoin de compétences sans avoir les moyens immédiats de se les offrir. Au cœur de la réflexion actuelle autour de la disruption du marché de l’emploi par les grandes plateformes internationales, le TimeFunding s’inscrit dans l’air du temps, innovant et perturbant les habitudes d’investissements et de travail, mettant l’individu et l’envie d’entreprendre au cœur de son modèle. Au croisement entre économie de la connaissance et économie de la confiance, le TimeFunding parviendra-t-il à sauver le startups ? Rencontre avec Elodie Hughes.

Un moyen de pallier le manque de financement en France ? 

Ca serait bien prétentieux de dire que nous pallions le manque de financement en France. En revanche sur des montants modestes, mais absolument nécessaires au démarrage des activités des startups, les banques sont très souvent absentes et les investisseurs ne sont pas encore séduits. Les startups font donc des choix par défaut. Quand il faudrait embaucher deux personnes par exemple, elles n’en n’embauchent souvent qu’une avec les conséquences que cela peut avoir sur la croissance de l’entreprise et sur sa stratégie. Nous avons donc plutôt constaté une carence de compétences dans les entreprises naissantes qu’une carence en capital, mais notre réponse lie les deux. Le TimeFunding pallie l’absence de certaines compétences en transformant l’apport de celles-ci en financement.

Les startups ont-elles besoin de temps ou d’argent ? 

Notre réponse est de dire qu’elles ont besoin de temps pondéré d’une compétence, ce qui va leur permettre d’amorcer une croissance les autorisant à rétribuer cette compétence. Elles ont surtout la nécessité de bien appréhender leurs besoins en compétences.

timefunding startup elodie hughes

Quelles sont les expertises qui font le plus défaut aux startups ? 

Le constat est simple : dans les choix malheureux que font par défaut, la majorité des startups à leur démarrage, des compétences sont complètement délaissées. Évidemment, les fonctions supports, dont elles estiment ne pas avoir besoin tout de suite (RH, comptabilité, marketing…), mais aussi, de façon plus surprenante, des fonctions capitales souvent endossées par défaut par les fondateurs (développement commercial, stratégie, gestion de projets…). En promouvant le TimeFunding nous nous sommes aperçus que les compétences les plus pointues sont aussi très demandées. (UX Design, growth hacking, développement informatique, webmarketing … ) Pourquoi ? Parce que le recours à l’embauche par une startup pour s’offrir ces compétences n’est pas une option : trop chère, trop risquée, pas assez flexibilité. Le contrat de travail est un obstacle, la durée de mission aussi tout comme la rareté de la compétence sur le marché.

Quel est le profil des TimeFunder ? Pourquoi donnent-ils de leur temps ? 

La plupart de nos TimeFunders sont en poste et les motivations sont variées : transmission du savoir, épanouissement personnel, envie de varier les plaisirs, augmentation du pouvoir d’achat, accès limité au marché du travail (expatriés, handicapés…) ou temps libres abondants (retraités). Cela peut aussi être un moyen pour les chômeurs de garder un lien avec le monde de l’entreprise en attendant de retrouver un emploi, sous réserve qu’il y ait concordance entre les compétences demandées et celles qui sont disponibles parmi les actifs inoccupés. N’oublions pas un dernier point qui fait que nous sommes tous de potentiels profils pour le TimeFunding : les générations qui arrivent sur le marché sont des slashers.

Quel est le profil des startups ? Pourquoi sautent-elles le pas du TimeFunding ? 

Les créateurs d’entreprises sollicitent le TimeFunding très tôt après la création, y voyant une solution à beaucoup de leurs soucis immédiats ; ces startups sont de tous types. IL n’y a pas de profil particulier, mis à part le stade d’avancement du projet. Mais aussi beaucoup d’entreprises ayant déjà éprouvé leur modèle, toujours en phase d’amorçage et sur le point de lever des fonds, trouvent avec le TimeFunding un moyen d’accélérer leur croissance en limitant les risques. Là non plus, sans profil particulier. Le TimeFunding s’adresse à tous.

Est-ce aussi un moyen de tester un futur associé ? 

Effectivement, si les missions se passent bien et si la croissance permet à l’entreprise de rémunérer le temps passé en parts de capital, rien ne s’y oppose. Au contraire, si les missions sont longues et vitales au développement de l’entreprise, alors nous conseillons même aux startups (comme aux TimeFunders) de rémunérer le temps prêté en capital.

 Si la relation se passe mal, que se passe-t-il ? 

timefunding startup logoAujourd’hui le risque est pour le TimeFunder. Par ailleurs, et indépendamment de la situation financière de la startup, la relation de travail peut mal se passer et s’arrêter, mais les engagements financiers sont en ce cas, tenus. Mais la startup peut rencontrer des difficultés et ne pas être en mesure d’honorer le remboursement du temps prêté et c’est le risque de ce type d’investissements. Pour l’instant il est pris à 100% par le TimeFunder. Le TimeFunder est un investisseur. Il peut tout perdre. Mais nous réfléchissons avec des compagnies d’assurances partenaires, à la mise en place d’un produit garantissant une partie du prêt de temps consenti.

Est-ce qu’investir du temps plutôt que de l’argent n’est pas aussi un moyen de prendre moins de risque ? 

Au même titre que l’on parle de froid ressenti en météo, on pourrait dire que le risque ressenti est beaucoup plus important lorsqu’on place de l’argent que lorsqu’on prête de son temps.

En fait, tu « voles »  le job des incubateurs ? 

Nous sommes à une période où beaucoup de gens trouvent qu’il y a trop d’incubateurs et donc ce n’est certainement pas notre objectif d’en rajouter une couche ou d’entrer en concurrence avec eux. Par ailleurs le mode de fonctionnement d’un incubateur n’a rien à voir avec le TimeFunding : nous ne prenons pas de parts dans les startups, nous promouvons le travail en « total remote » pour nos TimeFunders et nous n’avons aucun service additionnel à la mise en relation entre les parties. Nous sommes donc complémentaires des incubateurs et notre mission est d’accélérer la croissance des startups qui ont recours au TimeFunding.

Crédit Photo : Zaharia Claudiu via shutterstock

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