Il y’a au moins un point sur lequel l’Ouest et l’Est sont d’accord : Le numérique.
En effet, le Russe n’est pas uniquement maitre dans l’art de vendre de la vodka et d’occuper l’actualité occidental, il est aussi une mine de talent pour les ingénieurs et développeurs avec ses 140 millions d’habitants.
La Russie est donc le premier marché européen en nombre d’internautes, comptabilisant 70 millions d’internautes, qui consomment près de 16,5 milliards de dollars dans le secteur de l’e-commerce. C’est un nombre considérable, et facilement explicable quand on sait que 17% de ces internautes achètent tous les mois sur internet. L’écosystème comptabilise ainsi 2300 startups dans le secteur des applications mobiles en 2012, et dirige la région en matière de e-commerce.
Le Russe est donc tourné vers l’avenir, familier avec internet, et a confiance en ses commerces, mais le Russe n’a pas été particulièrement inventif ces 10 dernières années, ni très ouvert au monde. En effet, en ne laissant passer que très peu de commerce issu des Etats-Unis, la Russie est entré dans une ère de «copy cat», soit l’importation de Business model venu de l’Ouest, sans pour autant exporter les siens. On retrouve donc Yandex le Google Russe, VKontakte le Facebook, Odnoklassniki le Yahoo, et n’oublions pas Ozon notre Amazon impérial.
Si ces géants ont grandi essentiellement sur leur marché ces 10 dernières années, notamment depuis la crise de 2008, la Russie est cependant en transition. On aperçoit depuis quelques temps une toute nouvelle scène, qui, si l’atmosphère politique le permet, est avide de montrer au monde sa créativité et son inventivité. On voit tous les jours des entrepreneurs qui veulent sortir de leurs marchés, qui veulent conquérir le monde.
C’est bien évidemment ceux-là qui nous intéresse, et 1001 vous présente aujourd’hui une nouvelle Russie, une Russie créative, pionnière dans le numérique.
Bienvenue à : ECWID, PENXY, et COUB, qui dessinent les traits de ce que l’on ne connaît pas et qui nous effraie parfois : La Méthode Russe.
ECWID
Le nouveau e-commerce
Ecwid, vous l’avez déjà vu, ou alors vous vivrez avec très prochainement. En effet, Ecwid est ce widget permettant de créer des marketplace sur un site web, une application mobile et les réseaux sociaux simultanément.
C’est notamment la première application e-commerce sur Facebook, avec déjà près de 40 000 utilisateurs.
La startup compte aujourd’hui près de 500 000 clients, est utilisé dans 175 pays et parle 45 langues.
Pour ceux qui n’ont rien compris, Ecwid vous permet d’ajouter un commerce en ligne à votre site extrêmement facilement, ainsi qu’à votre Facebook ou votre Yahoo. Vous pouvez ainsi créer votre catalogue de produits, ajouter des prix, des caractéristiques…
Sa force est donc de ne pas être un site indépendant auquel vous connectez votre propre site web, mais bien uniquement un widget soit une extension que vous appliquez facilement en un clique à votre présence web: Quelques lignes de code HTML à rajouter à votre WordPress, et vous devenez commerçant e-commerce comme par magie.
Le site est parfaitement responsive, il est donc parfaitement pensé pour tout support sur lequel il serait affiché.
Ecwid vous propose par ailleurs de prendre des paiements, vous pouvez donc vendre en ligne mais aussi physiquement. La société vous envoie ainsi un petit lecteur de carte physique, en partenariat avec paypal, qui synchronisent le paiement avec votre compte.
Combien ça coûte ? Pas grand chose. Vous avez accès à une partie gratuite qui limite le nombre de produits aux nombres de 10. Cela ne suffit généralement pas, et vous encourage à passer en premium, soit 15$ par mois pour 100 produits, 35$ pour 2500, et 99$ pour un nombre illimité.
On passera les autres fonctionnalités géniales, types référencement intégrés, compatibilité avec pratiquement tout, et synchronisation du langage avec la localisation de vos clients.
Pour l’instant, la Russie en mode startup: On dit oui.
(On vous joint un petit tuto installation pour les intéressés)
[button content= »Website » color= »red » text= »white » url= »http:// https://www.youtube.com/watch?v=-luO-ZRaUts » openin= »_self »] [separator type= »thin »]Penxy
La révolution des slides
Celle-là, on vous la présente parce qu’elle vous sera potentiellement tous utile dans votre vie.
Penxy, c’est une application mobile permettant à ses utilisateurs d’enregistrer une présentation orale sur ses slides. Concurrençant ainsi directement Slideshares, vous avez la possiblité de mettre de la voix de manière très fluide sur l’intégralité de votre présentation.
Plus techniquement, vous enregistrez votre voix via votre Ipad ou votre Iphone, puis le logiciel l’implémente sur vos slides.
On imagine qu’ainsi, des entrepreneurs comme vous et moi auront dans le futur la possibilité d’envoyer des pitch de manière plus plus facile, à des investisseurs pour une approche, ou à des intéressés à distance. L’entrainement sera par ailleurs, beaucoup plus facile.
Penxy a été fondée en 2012, et a très rapidement levé des fonds de 500 000 euros auprès de Prostor Capital. Elle compte ajouter de nombreuses fonctionnalités dans un futur proche, comme un partage social des pitch de chacun, un tutorial pour faire de bonnes présentations, ainsi qu’une mise en place d’analytics pour perfectionner l’attention de celui qui assiste à la présentation.
On peut même imaginer, à entendre les fondateurs, que de nombreuses portée éducationnelles sont à prévoir, le segment de l’enseignement contenant un certain nombre d’utilisateurs potentiels.
Vladimir Platov et Alexey Petrov, les fondateurs, ont pour l’instant décidé de rendre la version Beta complètement gratuite. Et on a peu d’informations concernant leur Business Model à venir.
Penxy est donc parfaitement représentative de l’esprit startup qui anime la Russie actuellement. Créativité, innovation, et jeunesse des petits génies qui l’ont fondée.
[button content= »Website » color= »red » text= »white » url= »http://http://penxy.com/ » openin= »_self »] [separator type= »thin »]Coub
Réseau social créatif
Et oui, qui l’eût cru. Coub est Russe. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, c’est une plateforme qui est sortie en 2012, six mois avant Vine. C’est une vidéo de 10 seconde tournée en boucle, que l’on importe depuis Youtube et à laquelle on peut agrémenter une musique ou des effets.
Coub a déjà levé près de 2,5 millions de dollars, et sa force, que perçoivent tout de suite ses utilisateurs, c’est le potentiel créatif qu’abrite la plateforme.
On pourrait penser que Vine ou le format Gif, sont assez bien implantés dans notre nouvelle culture des réseaux sociaux, alors il serait légitime de se demander si ces derniers ont raison d’avoir peur ? Si la Culture russe arrive discrètement dans nos smartphones sans qu’on s’en rendre vraiment compte.
Tout d’abord, le Coub aura une portée autant promotionnelle que ses homologues, ce qui assure la pérennité de son usage.
Ensuite, si le Coub était longtemps Russe, la récente levée de fonds est New-Yorkaise, ce qui montre l’arrivée de la plateforme sur le marché occidental et qui représente un vrai motif d’inquiétude pour ses concurrents. Coub est par ailleurs déjà en anglais, pour éviter certains mots censurés par le gouvernement russe.
Enfin, Il est extrêmement facile de faire un Coub, bien plus facile qu’un Vine ou Gif.
Le concept a rassemblé déjà près de de 50 millions d’utilisateurs, et arrive peu à peu dans nos vies de tous les jours. Alors oui, Coub est dangereux pour ces concurrents, oui il est Russe, et oui, nous allons tous l’utiliser d’ici un ou deux ans.
[button content= »Website » color= »red » text= »white » url= »http:// http://coub.com/ » openin= »_self »]
La Méthode est autant créative que robuste. En développant à présent des business models exportable, qui sont pensés pour l’Ouest, la Russie s’installe allègrement dans nos marchés, et ce n’est pas pour nous déplaire.
L’écosystème Russe nous enivre de sa fougue, et je suis sûr que vous être déjà partisan ou utilisateur potentiel des startups présentées aujourd’hui.
C’est ça, la Méthode Russe.