Alors que 9 Français sur 10* ont envie de changer de vie ou l’ont déjà fait, l’entrepreneuriat s’impose comme l’un des moyens pour assouvir ce besoin grandissant. La reconversion professionnelle séduit d’ores et déjà 28% des Français… Un chiffre qui ne cesse d’augmenter grâce aux nombreuses success-stories dont les médias parlent. Alors, comment créer son entreprise à la suite d’une reconversion professionnelle ?
83% des actifs envisagent une reconversion en cas de licenciement
Entreprendre : une reconversion professionnelle qui fait sens
La vie d’un salarié n’est pas un long fleuve tranquille… Elle est ponctuée par de nombreux évènements désirés et non désirés. Le licenciement ou le plan de départ volontaire sont souvent le point de départ d’une reconversion professionnelle. C’est le moment où l’on peut se dire : « c’est le moment ou jamais de se lancer ». D’après une étude menée par Ipsos pour l’AFPA, près de 83% des actifs envisagent une reconversion en cas de licenciement. Un chiffre impressionnant qui montre à quel point la perspective de changer de secteur d’activité et/ou créer son propre emploi représente un véritable accomplissement pour beaucoup de français.
Morgane d’Amphernet a 32 ans, elle est diplômée d’une école de commerce et a travaillé dans la communication et le développement commercial notamment chez KPMG. Mais elle n’était pas satisfaite de sa vie professionnelle et ne trouvait pas de sens dans ses missions, « je voulais un métier créatif, indépendant et humain. En juin 2017, je signais une rupture conventionnelle avec mon employeur. Après un accompagnement par Entreprendre au Féminin et la BGE je me suis permis d’oser. Oser aller vers un métier dont je rêvais depuis longtemps, oser me sentir légitime de faire ce métier ; je voulais être conseillère en image de soi. J’ai obtenu la certification de Conseil en image en septembre 2018 et ai démarré mon activité à Quimper en janvier 2019. »
Je voulais un métier créatif, indépendant et humain. En juin 2017, je signais une rupture conventionnelle avec mon employeur.
Stéphane Cabaret a quant à lui créé sa startup à la suite d’un licenciement économique qui lui a permis d’oser se lancer dans l’entrepreneuriat. Un choix mûrement réfléchi qu’il nous raconte dans une interview à lire ici.
Pourquoi faire le choix d’entreprendre dans sa reconversion professionnelle ?
Au-delà d’être un rêve pour beaucoup de français, l’entrepreneuriat devient un moyen d’exercer le métier que l’on veut et surtout comme on le veut.
Après de nombreuses déceptions dans le monde du travail, Mélanie Zamord nous raconte sa reconversion professionnelle :« J’ai arrêté de travailler il y a 1 an et demi… J’étais assistante administrative, en intérim ou CDD. Il n’y avait aucune reconnaissance, pas de possibilité d’évolution, salaire au ras des pâquerettes, ambiance de travail limite… Bref il était temps que je fasse quelque chose qui me plaisait vraiment. Après un bilan de compétences très instructif, je souhaitais me reconvertir, prof de FLE (français langue étrangère) me demandais de reprendre 5 ans d’études… Impossible pour moi. J’ai donc finalement repris le chemin de mon ancien métier, mais en microentreprise ! C’est un ami qui m’a parlé de cette option. Et au final, le fait d’aménager mes horaires, de m’affranchir d’une hiérarchie et de la pression des grosses structures fait que j’apprends à réapprécier mon travail. De plus, je peux explorer d’autres compétences comme la traduction qui m’a toujours intéressée. »
L’entrepreneuriat ouvre le champ des possibles sans aucune barrière de diplômes ni d’expériences, vos résultats parleront d’eux-mêmes. En effet, cette période de transition offre également du temps pour se former et être accompagnée dans ce projet. Créer une entreprise n’est pas anodin et demande du temps et de la réflexion. Pour partir avec les bonnes cartes en main et insuffler une dynamique stimulante, l’accompagnement est souvent primordial.
Entreprendre dans de bonnes conditions
Cinq notions nous semblent indispensables pour mener à bien une reconversion professionnelle dans l’entrepreneuriat :
- Être surmotivé ;
- Avoir un projet concret ;
- Être accompagné via des formations, des séminaires, des MOOC, des consultants ;
- Se laisser le temps de réussir ;
- Ne pas se laisser décourager aux premiers échecs
Si la vie d’un salarié n’est pas un long fleuve tranquille, celle de l’entrepreneuriat non plus… Mais pour d’autres raisons. Dans l’entrepreneuriat, vous serez confronté à d’autres problématiques comme vous faire connaître, trouver vos premiers clients, mettre en place des stratégies, faire face à la saisonnalité de votre activité et parfois aux mois plus creux … Les baisses de motivation sont donc très courantes lorsqu’on entreprend, mais sont souvent compensées par la satisfaction de chaque petite réussite et chaque échelon gravi.
Remy Vignaux a quitté son emploi d’ingénieur il y a plusieurs années et s’est lancé en tant que créateur d’ossature en bois, un métier/passion qu’il a choisi après une rencontre avec un charpentier. Pour réussir sa reconversion, Remy conseille : « j’ai fait le choix de lancer mon entreprise alors que j’étais salarié à mi-temps. Aujourd’hui, avec le recul, je pense qu’il faut pouvoir se concentrer à 150% sur son activité. Ensuite, il faut prendre des hypothèses plutôt pessimistes pour préparer son business plan et avoir 1 année de trésorerie devant soi pour assurer en cas de coup dur. J’avais également des clients déjà prêts à signer des devis lorsque je me suis lancé à plein temps. »
En bref, faire le choix de l’entrepreneuriat dans une reconversion professionnelle s’impose comme une décision motivée par l’envie de liberté et de quête de sens dans son travail. On ne peut que saluer le courage de ces apprentis entrepreneurs qui se jettent dans le grand bain pour exercer un nouveau métier.
Avez-vous créé votre entreprise dans le cadre d’une reconversion professionnelle ? On attend vos commentaires pour en débattre ! Si vous souhaitez entreprendre après une reconversion professionnelle, n’hésitez pas à découvrir notre catalogue de formation pour les entrepreneurs.
*Selon une étude réalisée par nouvelleviepro