Quel entrepreneur n’a jamais bavé devant les annonces de levée de fonds des startups ? Quel entrepreneur ne s’est jamais dit “ah si j’avais ses millions” ? Le fantasme de la levée de fonds reste intact dans l’esprit des entrepreneurs. C’est comme le mariage. Le plus beau jour de la vie d’un startupeur sans pour autant penser aux problèmes qu’il n’avait pas avant et qui seront désormais son lot quotidien. Quand vous créez votre startup la logique veut que vous rencontriez des investisseurs à plus ou moins court terme. Pourtant la levée de fonds ne garantit en rien le succès de votre startup.
Malgré le coup de pouce évident, aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe un risque de surfinancement ou d’échec lié à ces investissements. Vous hésitez à vous lancer ? Pas le mariage, la levée de fonds bien sûr. Vous souhaitez ouvrir votre capital ? Vous souhaitez avoir des tuyaux ? Vous avez juste des questions ? N’hésitez pas à consulter les experts en levée de fonds de 1001startups. Sinon vous pouvez lire la présentation de quatre startups qui avaient tout pour réussir et qui n’ont pas vraiment confirmé les espoirs placés en elles par les business angels et autres VC.
[separator type= »thin »] L’Usine à designConcept : Proposer des meubles personnalisés et de la décoration bon marché pour les particuliers et professionnels.
Fonds levés : 5,4 millions d’euros
Durée de vie : 2009 – 2013
“La première levée, c’était 1,6 millions au bout de 6 mois. Avec le recul, c’était beaucoup trop et trop tôt. Très vite, on a été pris dans l’engrenage de la croissance, de la structuration, et on ne prenait plus le temps nécessaire pour s’interroger, tester, se remettre en question, car il fallait toujours « faire les objectifs » pour le reporting mensuel” précise la cofondatrice Emilie Gobin.
Analyse : La levée de fonds crée des problèmes de riche. Structuration, recrutement, fin de l’esprit startup, perte d’agilité… autant de problématique qui pousse à l’échec si le socle n’est pas assez solide. Il ne l’était pas visiblement.
[separator type= »thin »] PayByTouchConcept : PayByTouch donnait la possibilité de payer ses achats à l’aide de son empreinte digitale.
Fonds levés : 340 millions de dollars
Durée de vie : 2002 – 2007
Un marché porteur, une technologie de pointe et des moyens financiers hors normes pour une startup. Oui mais voilà le CEO était « un individu extraordinaire et comme tous les individus extraordinaires, il a des défauts certains qui ont éclipsé ses capacités. » tente d’expliquer Arthur Petrie, un membre du board de PayByTouch. Voler dans la caisse et ne pas payer ses employés ne sont que deux de ses défauts.
Analyse : Le fondateur reste très souvent le dirigeant malgré la croissance et malgré une certaine incompétence dans certains cas, mais attention la folie des grandeurs peut parfois provoquer des erreurs et le CEO de PayByTouch en a fait plus d’une.
[separator type= »thin »] Boo.comConcept : Vente en ligne de vêtements de mode et de sport de marque
Fonds levés : 135 millions de dollars
Durée de vie : 1999 – 2001
Au lancement en 1999, le site enregistre 50 000 visites, mais un taux de conversion de 0,25%. Trop faible pour satisfaire la rentabilité exigée par les investisseurs. Les entrepôts, les salaires et la stratégie commerciale posent problème. A titre d’exemple, mettre en vente un t-shirt Ralph Lauren à 49$ coûte presque 500$ à Boo.com.
Analyse : Trop d’investissement, c’était l’époque de la bulle internet. Les investisseurs n’ont pas eu la patience qu’exige une activité de e-commerce. Les volumes de ventes n’ont pas permis de trouver la rentabilité souhaitée. Le Times titrera “Boo.com, première victime de la bulle internet”.
[separator type= »thin »] WebVanConcept : Livraison de produit d’épicerie en moins de 30 minutes
Fonds levés : 800 millions de dollars
Durée de vie : 1996 – 2001
WebVan est l’exemple parfait de la problématique de l’entrée d’investisseur dans le capital. Le risque du DBF (Do Big Faster), cheval de bataille des investisseurs de l’époque. 4 500 véhicules, des entrepôts dans tout le pays alors que la connexion internet n’est pas assez rapide pour charger les pages que propose le site. 3 000 clients plus tard le site ferme, à peine un an après son lancement.
Analyse : Le test n’avait pas été concluant sur une région précise. Au lieu d’analyser les causes de l’échec, WebVan préfère tenter dans d’autres régions en investissant à chaque fois des millions. Faisons simple : DBF < MVP (Minimum Viable Product).
[separator type= »thin »]Lever moins, lever bien.
La levée de fonds a donc un côté sombre, qui l’eût cru. Celui de vous faire tomber dans l’argent facile et la rigidité. En somme, deux causes majeures de la mort de nombreuses startups. Chacun à son avis et chacun à son expérience de la levée de fonds. Comme au SpringBreak, certains en sont heureux, d’autres en rentrent déçus. Mais tous se retrouvent sur un point, sans la levée de fonds beaucoup d’entreprises ne verraient jamais le jour. Faites-le, mais faites-le bien, pour cela, nous vous invitons à télécharger gratuitement notre ebook sur la levée de fonds.
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